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Podcast - Comment lutter contre le surtourisme?

Des hordes de touristes aux quatre coins du monde, des Philippines à Venise et de Dubrovnik jusque dans l’Oberland bernois. Quand est-ce que le tourisme de masse est-il né? En quoi ce phénomène est-il problématique? Le Point J en discute avec Anne-Sophie Fioretto, géographe, cheffe de projet à l’Institut de Tourisme de la HES-SO Valais à Sierre.

"Le surtourisme, ou tourisme de masse, s'est développé à partir des années '80, dans les villes, notamment Venise, Barcelone, Lucerne ou Dubrovnik", explique dans le Point J Anne-Sophie Fioretto. Cela nécessite la mise en place de systèmes de gestion pour continuer d'accueillir les touristes de la meilleure des manières.

À côté du surtourisme tout au long de l'année, on observe également des pics saisonniers de surfréquentation. "Il s'agit de sites qui sont plus fragiles et petits, souvent mis en lumière par un influenceur sur les réseaux sociaux. Dans ce cas, des systèmes de régulation doivent être mis en place pour ne pas amplifier le phénomène, pour que le territoire reste en équilibre", précise la spécialiste.

Les approches où le touriste fait partie de la solution, je trouve cela très intéressant, car on est dans une démarche où on désire sensibiliser le touriste à l'impact qu'il peut avoir sur certains territoires

Anne-Sophie Fioretto, géographe, cheffe de projet à l’Institut de Tourisme de la HES-SO Valais à Sierre.

Une taxe souvent vaine

Dans les mesures collectives proposées pour lutter contre ce phénomène, il y a l'instauration d'une taxe, comme à Venise. Anne-Sophie Fioretto n'y croit pas. "En tant que touriste, on a l'habitude de payer une taxe de séjour. De plus, on a parcouru plusieurs milliers de kilomètres pour arriver à un endroit. Payer une taxe de plus, cela ne vas pas dissuader d'aller sur certains sites."

La spécialiste évoque le système de quotas, qui permet de savoir exactement quelle est la capacité de charge d'un territoire et de gérer sa vulnérabilité. C'est le cas du Machu Pichu, de certains parcs nationaux aux Etats Unis, ou encore d'itinéraires fragiles, en bord de mer, qui ont instauré des quotas journaliers.

Les îles Féroé ont trouvé encore une autre solution. Elles ferment tous les ans aux visiteurs les sites les plus connus. Pendant quatre jours, une centaine de volontaires arrivent sur l'archipel pour entretenir le territoire.

>> Lire aussi : Les îles Féroé fermées aux touristes pendant quatre jours pour la bonne cause

Qu'est-ce que le "démarketing"? Comment lutter individuellement contre le surtourisme?

>> Ecouter l'épisode du Point J :

Comment lutter contre le surtourisme ?
Comment lutter contre le surtourisme ? / Le Point J / 13 min. / le 4 juin 2024

Juliane Roncoroni et l'équipe du Point J

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