"Plus un enfant reçoit des punitions corporelles de type fessée ou gifle, plus cela affecte son développement psychologique et sa santé mentale", explique Edouard Gentaz. Sous l'impulsion de pédagogues comme Maria Montessori et Jean Piaget, les scientifiques ont commencé à mener des recherches sur les effets des punitions corporelles à partir des années 1970. "Ces recherches ont conduit les professionnels de la santé à chercher d'autres manières d'obtenir des enfants un comportement approprié, jusqu'à éviter ces punitions corporelles."
L'enfant n'est pas notre produit. Il a sa propre personnalité et on va composer avec lui en fonction de nos propres valeurs
À partir de ce constat sont nées de nombreuses méthodes dites de "parentalité positive et bienveillante". Certaines admettent les punitions non violentes, d'autres pas.
Dans cet épisode, nous analysons les effets de la mise à l'écart temporaire de l'enfant, dans sa chambre ou au coin, parlons d'exemplarité, d'enfants rois et de droit à l'erreur. Trois mamans, Mylva, Marion et Karen, livrent également leur témoignage.
Joëlle Cachin et l'équipe du Point J.
La parentalité positive selon le Conseil de l'Europe
La parentalité positive a fait son chemin jusqu'en politique. Le Conseil de l'Europe a édicté cinq principes généraux pour soutenir ce type de parentalité: les parents doivent apporter à leur enfant une éducation affective, mais aussi un cadre avec des règles, de la reconnaissance, de l'autonomie et une éducation non-violente.
Et quand les enfants se conduisent mal? Le Conseil de l'Europe recommande aux parents de leur expliquer pourquoi leur comportement est problématique et de recourir si nécessaire à des punitions non violentes, comme la diminution de l'argent de poche, la réparation des dégâts et la mise à l'écart temporaire.