"Les générations ne sont pas homogènes. A l’époque de la guerre du Vietnam aux Etats-Unis, on associait la jeunesse au mouvement hippie, mais il y avait aussi des militaristes", tient d’abord à rappeler le chercheur canadien.
Les hommes se disent en crise depuis la Rome antique
"Les familles et les adultes influencent les jeunes, qui sont rattrapés aussi par les médias sociaux et des algorithmes. Les filles deviennent féministes plus jeunes et les garçons anti-féministes plus jeunes." Et de citer les influenceurs, passés d’un univers de pères divorcés à des jeunes masculinistes comme Andrew Tate, qui parlent évidemment davantage aux adolescents.
Pour certaines observatrices et observateurs, le phénomène tiendrait aussi à un retour de balancier, le fameux "backlash", post #MeToo. Mais Francis Dupuis-Deri tient à rappeler que "les hommes se disent en crise depuis la Rome antique déjà, à cause des femmes qui ne respectent pas la place où on voudrait qu’elles se cantonnent".
La fracture éducationnelle joue-t-elle un rôle? Comment les idéologies et les valeurs s’ancrent-elles chez les filles et les garçons? Comment combler ce fossé grandissant?
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Caroline Stevan et l'équipe du Point J