Près d'une personne sur deux dépendante à son smartphone en Suisse, selon un sondage
Vérifier fréquemment son écran pour s'assurer de ne pas avoir manqué de messages, se sentir stressé lorsque le smartphone n'est pas à portée de main ou que la batterie est déchargée, ou ressentir un sentiment d'isolement si l'on est privé de son engin: ces réponses au sondage sont particulièrement répandues chez les jeunes et en Suisse romande. Le sexe, le niveau de formation ou le revenu n'ont en revanche pas d'influence significative sur la dépendance au smartphone.
La dépendance au smartphone ou nomophobie (de l'anglais No-Mobile-Phone-Phobia) désigne des symptômes pathologiques et des sentiments d'anxiété ou des changements de comportement lorsque le smartphone n'est pas disponible.
Selon l'enquête de Comparis, plus de 40% des personnes interrogées présentent des signes de nomophobie clairs à prononcés. Elles ont obtenu au moins 30 points sur une échelle de 0 à 50. Proportionnellement, ce sont surtout les jeunes de 16 à 35 ans qui sont concernés par la surutilisation des smartphones.
>> A lire : Malgré un avis très critique, 75% des Suisses utilisent les réseaux sociaux au quotidien
Différence ville-campagne
Il existe un fossé ville-campagne. Parmi la population des régions rurales, 28% disent pouvoir se passer sans problème de leur téléphone portable, contre seulement 19% des participants au sondage habitant en ville. En revanche, 43% des citadins sont nettement à fortement touchés par la nomophobie, un taux qui tombe à 34% dans la population rurale.
Des différences apparaissent également entre les régions linguistiques. La dépendance au smartphone est clairement plus répandue en Suisse romande qu'en Suisse alémanique. En Suisse romande, 47% présentent au moins des signes évidents de nomophobie. En Suisse alémanique, ils ne sont que 37%.
L'enquête a été réalisée par l'institut d'études de marché Innofact à la demande de comparis.ch en octobre 2024 auprès de 1050 personnes dans toutes les régions de Suisse.
ats/jtr