Antoine Hürlimann, chef de l’actualité de L’Illustré et responsable de la collaboration avec Blick, a témoigné en juin 2024 dans Blick de son choix de renoncer à l'alcool.
Quand je buvais deux verres, j'avais instantanément envie d'en boire 70.
Dans le cadre de l'émission "Pas d'pression" de la RTS animée par Yacine Nemra, le journaliste revient sur son parcours vers la sobriété. Avec trois autres invités, ils discutent de leur "déclic" respectif, ces déclics qui les ont rendus sobres.
Les épisodes de la série "Pas d'pression" sont déjà disponibles sur Play RTS et sur Spotify (sous "Pas de pression - Podcast - Nous Prod"). Ils seront diffusés en format court les samedis à 13h05 à partir du 18 janvier sur les antennes de la RTS.
"Un rapport tumultueux à l'alcool"
Antoine Hürlimann a aussi accepté de venir parler de son rapport "tumultueux à l'alcool" dans le 19h30 de la RTS. "En réalité, j'ai tout de suite trop bu. En quantité. Quand je buvais deux verres, j'avais instantanément envie d'en boire 70." Une manière de consommer qui s'est même accentuée au fil du temps, selon le journaliste.
Dans le canton de Vaud, le vin blanc fait partie des conférences de presse, des rendez-vous institutionnels
Après son adolescence, l'alcool a accompagné Antoine Hürlimann dans sa profession. "Je suis passé d'un mode de consommation festif à un mode de consommation quasiment professionnel", relate-t-il. "Particulièrement dans le canton de Vaud où j'exerce, le vin blanc fait partie des conférences de presse, des rendez-vous institutionnels."
Un Dry January comme déclic
Le déclic d'Antoine Hürlimann, c'est le Dry January du début de l'année 2024. Depuis, pour le jeune journaliste, l'alcool, c'est fini.
"Assez rapidement, après deux petites semaines, je me suis senti beaucoup mieux et aussi très fatigué", témoigne-t-il. "Cela m'a permis de me rendre compte que j'étais dans une phase de consommation d'alcool qui était très intense. J'avais vraiment besoin d'arrêter. Arrêter à cette occasion m'a permis de sortir la tête de l'eau."
Renoncer complètement ou provisoirement à l'alcool, c'est son choix, et aussi celui aussi d'autres jeunes âgés entre 18 et 30 ans réunis dans la série "Pas d'pression".
Une émission "sans pression"
L'intérêt de réunir des profils âgés entre 18 et 30 ans? "C'est dans la vingtaine que les habitudes de consommation s'installent", explique Clara Marbehant, responsable de la diffusion pour Nous Prod, dans le 19h30 de la RTS.
Le but de l'émission est de permettre de revenir, par la discussion, sur ces habitudes. Autrement dit, "créer un espace où on oublie la caméra. Où on n'a pas de pression, justement. Et où on peut parler librement de la non-consommation d'alcool et donc aborder la sobriété sous différentes thématiques: la drague, les soirées..."
Un Suisse sur huit fait le Dry January
Célestine Perissinotto, responsable du Dry January pour le Groupe romand d'étude des addictions (GREA), se félicite de la tendance croissante des participants au Dry January, avec, aujourd'hui, une personne sur huit en Suisse.
"L'objectif, c'est bien sûr de faire une pause alcool, mais pas que, précise la responsable dans le 19h30 de la RTS. "C'est surtout d'amener la réflexion sur pourquoi est-ce qu'on boit? Et dans quelles conditions? Est-ce que ce sont plutôt des mécanismes qui nous poussent à boire? Est-ce que c'est pour gérer une souffrance ou bien gérer un stress?"
Les jeunes sont un public privilégié pour les campagnes de prévention sur l'alcool, car à ces âges, on prend des bonnes ou mauvaises habitudes, avec potentiellement des effets délétères sur les jeunes cerveaux. Aujourd'hui encore, 30% des jeunes s'enivrent au moins une fois par mois, selon Célestine Perissinotto.
"Le but du jeu est donc d'amener les bonnes pratiques, mais aussi de valoriser les jeunes qui ne boivent pas et qui sont nombreux", précise la responsable. "Le Dry January invite à faire une pause en toute décontraction. Et je crois que sa force réside surtout dans le fait qu'il veut diffuser des messages positifs et pas tant des messages sur les dommages liés à l'alcool."
Sujet TV: Jean-François Vercasson et Gianluca Agosta
Adaptation web: Julien Furrer