A Genève, cette mobilisation en est à sa troisième année. Les organisatrices n'ont pas changé depuis l'origine de la manifestation. Patricia Leoz et Joelle Combremont, deux mères de famille, avaient lancé leur appel à l'époque sur les réseaux sociaux, en dehors de tout parti politique.
Samedi, les deux femmes ont chauffé la foule avant le départ du cortège. "La Lamal dysfonctionne et la situation est devenue intolérable", ont-elles martelé. Et de poursuivre: "Nous refusons d'être soupçonnés de fraude, que des assurés soient blacklistés, d'être accusés de consommer trop et l'opacité du système".
Une situation jugée urgente
Les deux organisatrices veulent une réaction de la classe politique: "Nous réclamons que la situation, devenue insupportable, soit considérée comme une urgence." Les primes d'assurance-maladie "démesurées" grèvent le budget de nombreux ménages, ont-elles conclu sous les applaudissements des manifestants.
Le cortège a démarré du quartier des Pâquis et a rejoint l'autre rive en passant par le pont du Mont-Blanc et les rues marchandes de Genève. "Venez avec nous, vous ferez vos achats de Noël un autre jour", a lancé un homme à des personnes qui filmaient la manifestation avec leur téléphone portable.
Plus d'une centaine de personnes à Lausanne
A Lausanne, plus d'une centaine de personnes ont manifesté contre un système de santé injuste et inégalitaire. "Notre santé n'est pas une marchandise", "ma prime pas ma déprime", pouvait-on lire sur des banderoles.
"On est tout rouge, rouge , rouge de colère et on va pas se laisser faire", ont scandé les participants. Les organisateurs, un groupe de citoyens pour des primes justes, ont invité la population à signer l'initiative "Assurance maladie. Pour une liberté d'organisation des cantons", ainsi que celle contre le lobbyisme des caisses maladie au Parlement.
ats/ther