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GE: la mendicité sera davantage contrôlée

Genève veut lutter contre la mendicité, spécialement celle des Roms
Genève veut lutter contre la mendicité, spécialement celle des Roms
Le canton et la Ville de Genève unissent leurs forces face au problème croissant de la mendicité. Ils ont présenté mardi un programme qui ne prévoit pas de réprimer la manche, mais qui complique et rend inconfortable la tâche des mendiants.

«L'idée clef est de limiter l'attractivité» de Genève pour les
mendiants, en majorité des Roms de Roumanie», a expliqué le
conseiller administratif Pierre Maudet. Les mendiants ne pourront
pas rester toute la journée au même endroit. Les contrôles seront
renforcés et pourront aboutir dans certains cas à
l'expulsion.



Le «tour de vis» opéré par les autorités va se dérouler en deux
étapes. Dès vendredi et durant deux semaines, les gendarmes et les
agents de sécurité municipaux (ASM) vont contrôler et recenser les
mendiants. Ils vérifieront notamment si les musiciens de rue
possèdent l'autorisation requise.

Dirigés vers des abris

En parallèle, la voirie fera évacuer les lieux où les mendiants
dorment, notamment sous les ponts. Les personnes seront dirigées
vers des abris d'urgence, où elles ne pourront toutefois rester que
dix nuits. A elles ensuite soit de trouver une solution plus
durable, soit de plier bagages.



La seconde phase verra la création, le 1er décembre, d'un groupe
d'îlotage communautaire (GIC). Ce groupe d'une dizaine d'agents,
composé pour moitié de gendarmes et pour moitié d'ASM, sera chargé
d'approfondir les contacts avec les Roms et de les contrôler
régulièrement. Ceux qui seront en infraction avec la loi sur les
étrangers pourront être expulsés.



ats/bri

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Polémique sur la mendicité

La polémique sur la mendicité agite le canton depuis le mois de juin, après un reportage de la TSR sur les mendiants roumains.

Questionné sur le sujet, le conseiller d'Etat Laurent Moutinot avait estimé que le règlement punissant la mendicité n'était plus valable suite à la révision de la loi pénale genevoise. Le procureur général était d'avis contraire.

Depuis, Laurent Moutinot a ordonné à la police de ne plus verbaliser les mendiants. Certaines amendes, qui n'avaient pas été notifiées de manière conforme, ont été remboursées aux mendiants.