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Le Conseil fédéral soutient la franchise de l'assurance maladie à 300 francs

Le Conseil fédéral ne veut pas relever la franchise la plus basse de 300 à 500 francs. [Keystone - Gaetan Bally]
Le Conseil fédéral s'oppose à l'augmentation de la franchise minimale de l'assurance maladie / Le 12h30 / 2 min. / le 22 novembre 2018
Le Conseil fédéral rejette une motion soutenue par la droite, qui propose d'augmenter la franchise minimum de l'assurance maladie de 300 à 500 francs pour éviter les consultations inutiles et économiser quelque 430 millions de francs dans les primes.

Pour le gouvernement, augmenter la franchise minimale nuirait aux bas revenus, d'autant que la franchise minimale reste la solution privilégiée des Suisses. Selon une étude publiée aujourd'hui par le comparateur en ligne Moneyland.ch, près de 2,7 millions d'assurés ont souscrit à la franchise à 300 francs en 2017.

En revanche, les assurés se détournent des franchises intermédiaires: le nombre d'assurés adultes qui ont choisi la solution inverse, c'est-à-dire la franchise la plus haute à 2500 francs, a bondi de 25% - à 1,6 million de personnes, entre 2015 et 2017. Et la tendance est encore plus forte chez les jeunes adultes.

Risque financier équivalent

Deux options radicalement opposées, mais à peu près équivalentes en termes de risques financiers pour l'assuré, selon le patron de Moneyland.ch, Benjamin Manz: "Le risque existe des deux côtés. Il existe si vous choisissez la franchise minimale et que vous avez peu de frais médicaux - vous payez plus de primes que nécessaires - et à l'inverse, avec la franchise maximale, vous avez le risque de payer 2500 francs de votre poche, si vous avez des coûts médicaux élevés - chez les jeunes adultes par exemple. Mais d'une solution à l'autre, le risque se vaut, il n'y a pas de grande différence. Avec une franchise moyenne par contre vous êtes toujours perdant."

Modèles alternatifs privilégiés

La cherté des primes a une autre conséquence. Les Suisses se détournent peu à peu des modèles standard, pour des solutions plus économiques, dans lesquelles un "gestionnaire de santé" - médecin référent, centre de soin affilié ou centre de télémédecine - prend en charge une première séance de conseil.

Katja Schaer/pym

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