Les CFF ont testé en 2018 deux réglementations antitabac dans six gares, notamment à Nyon et à Neuchâtel, où les fumeurs doivent se rendre dans une zone marquée en bleu sur le sol pour allumer une cigarette.
Les résultats de ce projet pilote sont concluants selon l'UTP, la faîtière des transports publics. Les trois-quarts des usagers interrogés se disent en effet en faveur de la solution d'interdiction.
Des mégots qui coûtent cher
Dès le 1er juin 2019, les cheminots ne devront donc plus passer l'aspirateur dans les voies pour évacuer les mégots des voyageurs. Le nettoyage de ces déchets coûte environ 4 millions de francs par an.
Les désagréments dus aux fumeuses et fumeurs, notamment la fumée et les mégots, affectent passablement la qualité du temps passé dans les gares. L'UTP considère qu'une meilleure qualité de l'air et moins de pollution devraient contribuer à plus de convivialité sur les quais.
Des zones pour les fumeurs sur les quais
L'UTP précise également que jusqu'à deux zones fumeurs par quai seront aménagées. Les détails de la mise en oeuvre de la résolution seront réglés au cours des prochains mois.
Comme dans les trains, l'interdiction dans les gares s'appliquera également pour les cigarettes électroniques.
Stéphane Deleury/gma avec ats
Une exception en Europe
En comparaison européenne, la réglementation sur la cigarette était jusqu'alors très libérale dans les gares suisses. En France, en Italie, en Autriche, aux Pays-Bas, en Belgique et en Espagne, il règne déjà une interdiction totale de fumer dans les gares.
L'Allemagne et la Norvège autorisent elles la cigarette uniquement dans des zones délimitées.