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Guy Parmelin cherche à éviter un référendum sur les avions de combat

Avions de combat: Guy Parmelin cherche une majorité pour éviter un vote
Avions de combat: Guy Parmelin cherche une majorité pour éviter un vote / 19h30 / 2 min. / le 24 novembre 2018
La population pourrait se prononcer via référendum sur une somme de 8 milliards pour l'achat de nouveaux avions de combat. Mais une enquête de la SRF révèle aujourd'hui que Guy Parmelin chercherait à éviter ce scénario.

La chose était annoncée comme une évidence: le peuple pourra, en cas de référendum, se prononcer sur les huit milliards pour l'achat de nouveaux avions de combat et d'un système de défense anti-aérienne.

Pourtant, cet achat groupé peine à séduire la droite du parlement, tout comme l'idée d'un vote. Aujourd'hui, une enquête de la SRF révèle que Guy Parmelin, ministre de la Défense, cherche une majorité parlementaire afin de ne pas avoir à faire voter le peuple.

Une possibilité qui divise déjà la classe politique

La présidente du PLR Suisse, Petra Gössi, confirme cette information: "Le PLR a été contacté par le Département de la défense (...) nous avons eu des discussions à ce sujet et sur cette variante".

"Pour nous, c'est réglé. L'achat de matériel de remplacement peut se faire dans le budget ordinaire de l'armée sans référendum. Si quelqu'un ne l'accepte pas, il reste la possibilité de lancer une initiative", ajoute encore la femme politique lucernoise.

A contrario, le conseiller national bernois Jürg Grossen estime qu'il ne faut pas marginaliser le peuple sur cette question. "Pour le Gripen, le peuple a pu voter. Si on l'écarte cette fois, cela ne fonctionnera pas", ajoute l'élu vert'libéral.

Un chemin politique encore long

Officiellement, aucun décision n'a encore été prise et la consultation est toujours en cours mais le Département de la défense (DDPS) a confirmé la tenue de "discussions exploratoires" avec les partis politiques sur le remplacement prochain des F/A-18.

L'idée de nouveaux avions sans votation populaire est donc devenue un scénario officiel mais le chemin politique reste périlleux. La gauche y est opposée et le Conseil fédéral aurait besoin d'une majorité bourgeoise solide pour y parvenir.

Loïs Siggen Lopez/ther

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