Difficile récolte de signatures contre la réforme de l'imposition des entreprises

Une difficulté supplémentaire viendra des vacances de fin d'année: il va falloir transmettre les signatures en vue de la validation avec deux semaines d'avance. Le secrétaire central du syndicat des services publics, Agostino Soldini, se veut toutefois optimiste: "Nous sommes encore loin du compte, mais nous allons tout faire pour assurer l'aboutissement du référendum."

L'écho est toutefois bon, assure-t-il. "Les gens comprennent le fait que nous sommes confrontés au même type de projet que la RIE III, refusée massivement lors des votations populaires en 2017. Mais l'affaire n'est pas encore jouée, il faudra encore se mobiliser fortement dans les semaines à venir."

Comité de droite pas pris en compte

Si les récoltes de signatures se font conjointement entre les syndicats et Les Verts, un comité de droite est également mobilisé pour la récolte de paraphes. "Nous n'attendons absolument rien d'eux", commente Agostino Soldini. "Nous allons assurer l'aboutissement sans compter les voix de ce petit comité de droite, et nous appuyer uniquement sur les milieux (syndical, associatif et politique) qui avaient déjà combattu la RIE III."

Le Parlement a approuvé en septembre le projet définitif de la loi fédérale relative à la réforme fiscale et au financement de l’AVS (RFFA), anciennement Projet Fiscal 17.

Si le référendum ne passe pas, les premières mesures de la RFFA pourraient entrer en vigueur en 2019 et la majeure partie des mesures à partir de 2020.

Propos recueillis par Muriel Ballaman/kkub