Au moment de lancer la campagne pour les élections fédérales d’octobre 2019, le président Christian Levrat a posé les enjeux dans un discours combatif: "Nous ne sommes plus à l’époque où les partis se battaient pour obtenir quelques pour cent supplémentaires", a-t-il dit à la tribune du congrès. "Nous sommes entrés dans un combat contre les nationalismes et les populismes, contre les agitateurs de peurs", a-t-il ajouté.
Mesures d'accompagnement dans le viseur
Le Fribourgeois appelle à la mobilisation des militants pour une Suisse sociale, écologique et ouverte. Il s'est également montré très clair contre les partis de droite qui voudraient affaiblir les mesures d'accompagnement à la libre circulation des personnes. Le PS est prêt à lancer un référendum contre l'accord institutionnel entre la Suisse et l'Union européenne, en cours d'élaboration, si la protection des salaires devait être affaiblie.
En vue de la création de nouvelles majorités au Parlement lors de la prochaine législature, Christian Levrat a présenté trois promesses électorales.
Travail, assurance-maladie et transition énergétique
Premièrement, une formation pour chacun, qu’il s’agisse d’une jeune migrante ou d’un senior écarté du marché du travail. Deuxièmement, pas de primes d’assurance-maladie supérieures à 10% du revenu d’un ménage: une initiative populaire dans ce sens sera lancée formellement dimanche. Et troisièmement, plus un centime pour l’industrie pétrolière à l’horizon 2025.
Le tout est chapeauté par un nouveau programme économique discuté samedi par la base socialiste, axé sur la numérisation et la globalisation. Ce programme prévoit notamment l’introduction de la semaine de 35 heures et la disparition du slogan visant le dépassement du capitalisme.
Stéphane Deleury/kkub