Seule en lice pour succéder à Géraldine Savary, Ada Marra a été désignée à l'unanimité. Figurant également parmi les papables, le Valaisan Mathias Reynard avait lui préféré renoncer à se porter candidat. Il ne voulait pas que l'on puisse lui reprocher de prendre la place d'une femme.
Dans le discours précédant son intronisation, la nouvelle vice-présidente a commencé par rendre hommage "au travail, à la compétence et à l’intégrité manifestés jusqu’au bout" par sa "camarade et amie" Géraldine Savary, également présente au congrès. Les deux Vaudoises font de la politique ensemble depuis 20 ans, a rappelé Ada Marra.
Hommage à Géraldine Savary
"Géraldine reste une personne importante au sein de notre parti et appréciée par les citoyennes, citoyens et camarades", a souligné la conseillère nationale. Et de s'adresser directement à sa prédécesseure: "J'essaierai de faire aussi bien que toi à cette fonction."
Licenciée en sciences politiques, Ada Marra est entrée au Conseil national en 2007. Auparavant, la binationale italo-suisse de 45 ans a été députée au Grand Conseil vaudois. Très engagée sur les questions de migration et les jeunes, elle préside notamment la Fondation Mère Sofia et est membre du comité directeur de Caritas Suisse.
Géraldine Savary a annoncé son retrait de la vice-présidence du PS le 6 novembre dernier, après six ans à cette fonction. Attaquée pour ses liens avec le milliardaire Frederik Paulsen, la quinquagénaire a décidé d'arrêter, déclarant avoir été atteinte dans sa santé. Conseillère aux Etats depuis 2007, elle ne se représentera pas non plus à Berne lors des fédérales d'octobre 2019, comme elle l'a répété dimanche.
"Il faut accepter ce que la vie nous donne, mais aussi ce qu'elle nous reprend", a déclaré Géraldine Savary sur scène en prononçant ses mots d'adieu. Souriante et détendue, elle a souhaité tous ses voeux à Ada Marra.
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ats/kkub
Le PS lance son initiative d'allègement des primes maladie
Le Parti socialiste a lancé dimanche son initiative fédérale d'allègement des primes maladie. Il veut plafonner les primes de l'assurance obligatoire de soins à 10% du revenu disponible des ménages.
Le texte, baptisé "10% du revenu pour les primes d'assurance-maladie, c'est assez!", a été adopté à l'unanimité. Il vise, en plus de limiter les primes selon le revenu, à harmoniser le système des réductions entre les cantons et à fixer une répartition "équitable" du financement de ces réductions entre les cantons et la Confédération, les cantons ayant tendance à se désengager toujours plus.