Selon le monitoring publié jeudi de l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) sur la réduction des primes, les montants versés au titre des réductions individuelles de primes (RIP) augmentent moins vite que le coût des primes de l’assurance-maladie obligatoire, qui pèsent ainsi toujours plus dans le budget des ménages.
14% du revenu en 2017
En moyenne, la charge financière pour l’assurance-maladie correspondait en 2017 à 14% du revenu disponible sur l’ensemble des ménage, contre 12% en 2014. Ce chiffre varie selon les cantons, avec la charge la plus basse dans le canton de Zoug (7%) et la plus élevée dans les cantons du Jura et de Bâle-Campagne (18%).
Sur les 2,2 millions de personnes qui ont bénéficié d'une réduction (26% de la population), environ 380'000 ont également bénéficié de prestations complémentaires et environ 330'000 de l'aide sociale. Les réductions individuelles de primes ont profité avant tout aux 30% des ménages les plus pauvres. Cette catégorie de la population reçoit également le plus de prestations médicales à la charge de l'assurance-maladie obligatoire, notamment les familles monoparentales qui profitent le plus de cette aide.
Disparités
Les réductions sont appliquées différemment selon les cantons. Les dépenses par habitant varient entre 372 francs (Nidwald) et 991 francs (Bâle-Ville). La part des bénéficiaires se situe entre 19% (Lucerne) et 35% (Schaffhouse).
La contribution des cantons aux réductions continue de diminuer depuis 2010. En 2017, les cantons ont pris en charge 42% des coûts, soit une baisse de 2% par rapport à 2014, et de près de 9% par rapport à 2010. Les réductions sont les plus élevées dans le canton des Grisons, suivi de Zoug, du Tessin, de Vaud et de Bâle-Ville. Elles sont les plus basses dans le canton d’Appenzell Rhodes-Intérieures.
ats/jzim