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Les sports de montagne sont les plus meurtriers en Suisse

Les accidents de montagnes mortels ont doublé en 2018. [Aurimages/AFP - Philippe Roy]
Les sports de montagne font le plus de morts chaque année en Suisse / Le 12h30 / 26 sec. / le 6 décembre 2018
En moyenne 182 personnes ont perdu la vie chaque année entre 2000 et 2017 en pratiquant un sport en Suisse. C'est ce qui ressort d'une analyse du Bureau de prévention des accidents (bpa). Les sports de montagne sont ceux qui ont fait le plus de victimes.

Chaque année, ils ont coûté la vie à en moyenne 84 personnes. Presque tous les accidents mortels sont survenus lors de la pratique de randonnée en montagne (46) ou de l'alpinisme (30), relève jeudi le bpa dans un communiqué.

Les sports d'hiver ont causé 39 accidents mortels par année en moyenne, la plupart lors de la pratique du ski de randonnée (16) ou du hors-piste (12).

Les sports aquatiques complètent ce macabre podium avec 29 tués en moyenne par année. La plupart se noient en se baignant ou en nageant en eau libre. Les enfants sont particulièrement concernés puisque 22 victimes de moins de dix ans ont été recensées entre 2000 et 2017.

A noter encore que, sur l'ensemble de la période, la pratique du base jump a été fatale à 82 personnes, celle de la chasse à 63 individus. Dans le même temps, le football a fait huit victimes.

Les hommes plus enclins au risque

"Tous sports confondus, les accidents mortels touchent bien plus d’hommes (83%) que de femmes", souligne le bpa. Seuls les sports équestres enregistrent plus de victimes féminines que masculines.

Si une partie de cette différence s'explique par une pratique plus soutenue de certains sports par les hommes, ces derniers sont également plus enclins au risque, note l'instance de prévention.

Les touristes étrangers constituent près d'un tiers des personnes qui perdent la vie dans un accident de sport en Suisse. Cette part est toutefois bien plus élevée dans certains sports. Les étrangers représentent ainsi les trois quarts des victimes de base jump et les deux tiers de celles de l'alpinisme.

Le nombre de tués pour un sport ne dit rien du risque de décès relatif à ce sport, précise encore le bpa. Pour cela, il faudrait tenir compte du nombre de sportifs actifs et de la durée de la pratique, des informations qui ne sont pas suffisamment connues pour de nombreux sports.

ats/jzim

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