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La préservation du sol doit devenir une priorité en Suisse

Protection des sols en Suisse: un indice de qualité, c'est l'outil proposé par des scientifiques.
Protection des sols en Suisse: un indice de qualité, c'est l'outil proposé par des scientifiques. / 12h45 / 1 min. / le 17 décembre 2018
Les autorités doivent davantage préserver le sol suisse et ses richesses, menacé par l'urbanisation. Telle est la conclusion d'une étude menée par le Programme national suisse et présentée lundi.

Le rapport du Programme de recherche "Utilisation durable de la ressource sol" (PNR 68) montre qu'il faut limiter les effets néfastes des constructions sur les sols suisses. Les infrastructures construites (bâtiments, parkings, routes,...) peuvent anéantir les fonctions organiques du sol, relèvent les experts.

Il est donc nécessaire d'intégrer la qualité du sol dans les processus de décisions qui se rapportent directement à l'aménagement du territoire. Les chercheurs du programme ont développé un indicateur de qualité des sols, comme l'a expliqué le Prof. Emmanuel Frossard, président du PNR 68, à la RTS: "Cet indicateur permet par exemple d'évaluer l'aptitude d'un sol à stocker de l'eau pour éviter les inondations, ou son aptitude à résister à l'érosion".

Prise de consience

Le rapport montre également d'autres constats préoccupants, comme l'assèchement des marécages pour les cultures, qui s'avère être une mauvaise solution pour la préservation de la qualité des sols.

Dans leur rapport, les auteurs du programme émettent également des recommandations ainsi que des mesures concrètes. Leur mise en oeuvre doit passer par une prise de conscience politique globale et non plus par des lois fragmentées et dispersées sur la protection des sols en Suisse. "Il faut que la politique s'intéresse maintenant à l'utilisation du sol et qu'elle s'y intéresse en collaboration avec les autres acteurs impliqués", a encore précisé le prof. Frossard.

Pierre-Etienne Joye/Lois Siggen Lopez/lan

>> Les résultats complets de cette recherche sont disponible sur le site du Fonds national suisse

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Les sols marécageux asséchés sont économiquement précieux, notamment pour les plantations de légumes. Mais leur utilisation amène une perte de qualité de ces sols.

Ils perdent énormément de substances organiques (le humus) et leur assèchement laisse échapper du CO2, qui contribue à l'effet de serre. Il s'agit de la plus grande source de CO2 dans l'agriculture, communique le Fonds national suisse (FNS).

Pour les scientifiques du programme national de recherche PNR68, ces sols ne peuvent pas être exploités de manière durable, selon l'état de connaissances actuel. Ils demandent une discussion politique de fond sur l'utilisation future de ces sols.