Où s'arrête le voyage d'information, qui permet au parlementaire de se faire un avis sur un pays étranger, de nouer des relations utiles à son mandat, et où commencent l'agrément et la corruption?
C'est la limite que veut fixer Nadine Masshardt avec deux interventions parlementaires. L'une demande qu'un registre des voyages "offerts" soit créé. Pour la socialiste bernoise, il permettrait de connaître tous les déplacements officiels que font les élus fédéraux, aussi quand ils ne sont pas payés par la collectivité, mais par un lobby ou un pays étranger.
Un montant maximal pour les cadeaux
Autre proposition, inscrire dans la loi le principe suivant: les parlementaires qui participent à un voyage d'information doivent le payer eux-mêmes. Un montant maximal serait fixé pour les cadeaux, apéros ou repas.
De quoi, selon l'élue bernoise, remettre de la transparence dans cette zone grise que sont les voyages de parlementaires et aussi, peut-être, de quoi redonner un peu de crédibilité à une corporation passablement écornée par plusieurs affaires de voyages gracieusement offerts.
Thibaut Schaller