L'année qui s'achève a battu des records: 380 cas recensés de méningo-encéphalite à tique, une inflammation qui peut entraîner des complications graves, parfois la mort. C'est 40% de plus qu'en 2017, et plus de 3 fois plus qu'en 2015.
Il n'y a pas de traitement spécifique contre cette infection virale. Mais un vaccin existe, qui n'était jusqu'ici recommandé que dans les zones à risque. Pour la Suisse romande, il s'agit du Gros-de-Vaud, du pied du Jura, du sud de la région des Trois-Lacs et d'une partie du Jura bernois.
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Zone à risque étendue
Mais ni les tiques, ni les promeneurs ne se soucient des frontières, d'où la décision d'étendre la zone à risque à l'ensemble de la Suisse, à l'exception probablement du Tessin.
Du coup, le vaccin sera pris en charge par les caisses maladie, confirme dimanche l'Office fédéral de la Santé publique après des informations de la presse alémanique samedi.
Mais attention: s'il protège contre l'encéphalite, il ne peut rien contre la borréliose de Lyme, infection bactérienne souvent transmise par les tiques. Mais celle-ci réagit aux antibiotiques.
Vaccin en trois temps
"La vaccination contre les tiques se fait avec trois injections, elle est tout à fait efficace", rassure le Docteur Alain Cometta, médecin-chef à l'Hôpital d'Yverdon-les-Bains.
"On fait une première injection à temps zéro, 30 jours plus tard on fait la deuxième dose. Après cette deuxième dose, le taux de protection est assuré et on fait une troisième vaccination 9 à 12 mois plus tard, pour avoir une protection de longue durée."
Alain Arnaud/ebz