Des villes suisses menacées par la limitation des résidences secondaires

Parmi les villes suisses menacées figurent Fribourg, Berne, Nyon (VD) ou encore Cologny (GE) et Sion, dont le taux de résidences secondaires se situe entre 19,6% et 17,5%, détaille Le Matin Dimanche.

Les taux calculés par l'Office fédéral du développement territorial sont toutefois contestés. A Berne, ils décompteraient par exemple des logements pour étudiants ou diplomates, faisant ainsi augmenter de manière erronée le taux de résidences secondaires.

Dans un cas où la limite fatidique est franchie, il revient à la commune concernée de prouver que le calcul est erroné. Avenches (VD) a ainsi dû s'astreindre cette année à un fastidieux décompte des logements et a ramené son taux de 20,1 à 10,2%.

Montreux a déjà franchi la limite

Avec un taux de 22,5%, Montreux (VD) a déjà franchi la limite. "Cette situation nous pose des contraintes", reconnaît le syndic de la ville Laurent Wehrli, soulignant que l'effet Airbnb contribue à compliquer la donne. Mais "nous imaginons pouvoir arriver en deçà de la limite grâce aux mesures prises", ajoute-t-il. La commune a notamment modifié la taxe de séjour afin d'inciter la mise en location de ces logements et va réaliser des appartements "chauds".

Vera Weber, la présidente de la fondation Franz Weber, à l'origine de l'initiative sur les résidences secondaires, rappelle dans le journal que cette loi, même si elle devait préserver les paysages et la beauté de la montagne, permet en partie de lutter contre la crise du logement.

ats/ebz