"Les Verts sont dans une très bonne dynamique. Nous avons gagné des élections, des votations... et aussi des membres dans les cantons, dont beaucoup de jeunes membres et de femmes", estime Regula Rytz, lundi dans l'émission Forum. Et d'ajouter: "2019, cela sera des élections pour les femmes, mais surtout des élections pour le climat. Et cela touche beaucoup les jeunes, car ils n'ont aucune confiance en les politiques actuels, avec cette majorité de droite".
4 à 5 sièges en plus, "un but réaliste"
Elle confirme que les Verts visent 4 à 5 sièges supplémentaires lors des élections fédérales d'octobre 2019 et que "c'est un but réaliste". "On a eu beaucoup de succès dans les cantons et les communes et les sondages sont très optimistes. Si les élections avaient lieu demain, les Verts seraient le parti qui gagnerait le plus", ajoute-t-elle.
Comment y parvenir? "On va se concentrer sur nos points forts: l'écologie, mais aussi la lutte pour la justice sociale", répond Regula Rytz. Elle cite notamment les votations sur le mitage du territoire, en février prochain, ou le référendum contre la réforme fiscale.
"Pas de réformes écologiques sans équilibre social"
Les Verts vraiment crédibles sur les assurances sociales? "Les Verts, c'est le parti de l'environnement, de l'écologie, de la nature... et de notre futur. Mais on le voit en France avec la lutte des "gilets jaunes": on ne peut pas faire des réformes écologiques, par exemple avec la taxe sur l'essence, si l'on n'a pas aussi un équilibre social. C'est la différence avec les Vert'libéraux: pour les Verts, les questions sociales sont très importantes", estime Regula Rytz.
Elle assure que les Verts "luttent" pour ce type de taxes. "Si on le fait d'une manière intelligente, ce ne sont pas des impôts pour l'Etat (...) ils reviennent aux gens", explique-t-elle.
"Prêts à faire de petits pas"
Interrogée sur les alliances et les compromis nécessaires avec le PLR ou l'UDC pour accomplir les objectifs des Verts, Regula Rytz dit "toujours essayer de parler avec les représentants de ces partis".
"On est prêts à faire de petits pas, mais c'est impossible avec le Parlement que nous avons aujourd'hui", estime-t-elle toutefois. "Mais on va changer ça avec les élections de 2019", conclut Regula Rytz.
>> Voir notre série : Entretiens avec les partis à l'aube d'une année électorale
Propos recueillis par Marc Menichini/jvia
Un Vert au Conseil fédéral?
Interrogée sur la question, Regula Rytz n'écarte pas l'éventualité de faire élire un ou une membre de son parti au Conseil fédéral. "Si l'on gagne ces élections et que l'on devient le quatrième parti en Suisse, pourquoi pas? Les Verts existent depuis 37 ans en Suisse (...) c'est réaliste", suggère-t-elle.
"Je ne veux pas contester le siège de Viola Amherd. Pour moi, cela serait plus intéressant pour les Verts d'avoir un siège de l'UDC si l'on veut faire quelque chose pour les générations futures. Parce que l'UDC, c'est le contraire de l'écologie", précise Regula Rytz.