Le 20 octobre prochain, le Parti vert'libéral (PVL) pourrait récupérer les cinq sièges perdus en 2015. C'est en tout cas ce qu'espère son président Jürg Grossen. "Nous pouvons en gagner dans plusieurs cantons: Zurich, Berne, Lucerne, Thurgovie, Saint-Gall, ainsi que dans le canton de Vaud", rapporte-t-il dans l'émission Forum mardi. "Au final, ce seront peut-être trois ou cinq, c'est difficile à dire (...) Mais je crois que les sujets de préoccupation des Suisses nous sont favorables."
Le conseiller national bernois reste toutefois prudent quant aux chances du PVL, notamment au Conseil des Etats: "Ce sera compliqué (...) Le système électoral est très injuste en Suisse et, c'est difficile pour un petit parti de gagner des sièges en raison des alliances."
"Nos solutions sont parfois difficiles à comprendre"
Alors que le dernier baromètre électoral SSR montre que le PVL est souvent choisi par manque d'alternatives, Jürg Grossen affirme au contraire qu'il dispose d'un réel potentiel électoral: "On peut toucher l'aile libérale des socialistes ou les PLR qui veulent mieux défendre l'environnement."
Le parti peut-il mieux faire pour clarifier sa ligne politique? "C'est vrai que nos solutions sont parfois difficiles à comprendre", concède le Bernois. "Ce ne sont pas des recettes toutes simples comme dans les autres partis, mais elles sont plus efficaces."
Jürg Grossen précise: "On sait que nous voulons à la fois défendre la croissance de l'économie et l'environnement. On sait aussi de quelle manière on veut défendre une Suisse ouverte et connectée au monde. Il s'agit maintenant de concrétiser cette ligne en menant une bonne campagne."
>> Voir notre série : Entretiens avec les partis à l'aube d'une année électorale
Propos recueillis par Camille Degott
Adaptation web: Mathieu Henderson
"Le Conseil fédéral est faible"
Au sujet de l'accord-cadre avec l'Union européenne, Jürg Grossen dénonce une "mauvaise politique" menée par le Conseil fédéral: "Cela ne laisse présager rien de bon pour la Suisse", déplore-t-il. "La Confédération a négocié un bon accord mais le Conseil fédéral n'a pas le courage de le soutenir."
Le président du Parti vert'libéral accuse également l'exécutif de manquer de leadership dans d'autres dossiers tels que la protection du climat ou le numérique. "Dans les écoles, on est davantage dans une logique d'interdiction que de facilitation ou d'encouragement au digital."
Une situation qui profiterait au PVL: "Le Conseil fédéral est faible et cela nous donne, en tant que Vert'libéraux, la possibilité de proposer nos solutions sur tous ces dossiers, de les expliquer aux gens et de faire campagne pour les élections."