Le Valaisan souhaite que la déclaration d'intérêts à Berne se calque sur celle du Conseil de l'Europe. Il demande que non seulement toutes les activités, qu'elles soient politiques ou professionnelles, soient affichées, mais également que tous les montants perçus, comme les soutiens financiers, les cadeaux, ou encore les voyages à l'étranger, figurent dans cette déclaration.
"La population a le droit de savoir parce que ça aide à comprendre comment fonctionne notre démocratie. Nous vivons aujourd'hui une crise où il y a une sorte de suspicion généralisée et ça serait bien de montrer que non, nous ne sommes pas tous vendus. Ceux qui refusent ça, ce sont ceux qui ont des choses à cacher", déclare jeudi Mathias Reynard dans La Matinale de la RTS.
"On pousse le voyeurisme trop loin"
Pour le conseiller national UDC Michael Buffat en revanche, cette initiative est exagérée. "Nous avons déjà de la transparence, chaque parlementaire doit décrire ses activités. On nous demande d'aller jusqu'à mettre nos revenus, mais il y a aussi des éléments qui font partie de la sphère privée. On pousse le voyeurisme trop loin", estime-t-il.
Les questions de transparence sont toujours plus présentes sous la Coupole. Le Conseil des Etats a notamment décidé en décembre de mieux réglementer l'accès au Parlement des lobbyistes qui doivent afficher clairement leurs liens d'intérêt.
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