Si la consommation de viande est en constante diminution depuis plusieurs années en Suisse, elle continue d'occuper un place de choix sur les tables helvétiques à Noël et à Nouvel-An.
Ce fait s'explique culturellement: les Suisses sont les rois des fondues chinoise et bourguignonne. Cette dernière est d'ailleurs une invention romande, lausannoise même, qui date du milieu du vingtième siècle. Le caquelon donne son nom à cette "fondue" et le mot bourguignon désigne la provenance de la viande de boeuf. Conscience nutritionnelle oblige, l'huile chauffée est toutefois bannie aujourd'hui.
Consommation globale en baisse
Qu'elle soit chinoise, bressanne, mongole ou bourguignonne, la viande cuite dans un bouillon a les faveurs des Suisses au moment du Réveillon. Cette tradition, une mode conviviale devenue quasiment plat national, se veut populaire et rassembleuse.
D'où des ventes de viandes en augmentation en période des Fêtes, davantage même que l'an passé à la même période, selon les deux principaux distributeurs suisses. Si Coop n'avance pas de chiffres, Migros indique 2% de plus. Mais globalement, chaque Suisse a consommé en un an 50 kilos de viande, selon les dernières statistiques portant sur l'année 2017, soit 1,1% de moins que l'année précédente.
Pierre-Etienne Joye/kkub