"Si le Conseil des Etats ne l'inclut pas dans le projet de loi sur le CO2, nous devrons l'introduire par voie constitutionnelle", explique vendredi la conseillère nationale bernoise, âgée de 56 ans, lors d'un entretien accordé au Blick. L'idée est de compenser l'impact du trafic aérien sur le climat, qui est considérable.
Une telle taxe serait une mesure concrète, explique encore Regula Rytz. Les pays européens ont déjà fait ce pas. Et des sondages montrent que la population pense que l'introduction d'une taxe est une bonne chose à faire.
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Niet du Conseil national
A la mi-décembre, lors de l'examen de la loi sur le CO2, le Conseil national avait rejeté cette proposition par 93 voix contre 88 et 8 abstentions. Les opposants arguaient notamment que voler ne devait pas devenir le privilège des riches. La discussion a porté sur des redevances allant de 12 à 30 francs pour les vols à destination des pays de l'UE et de 30 à 50 francs pour les vols à destination des autres pays.
La loi sur le CO2 a été rejetée dans la foulée. La version du Conseil national n'avait pas convaincu la gauche. La balle est désormais dans le camp du Conseil des Etats qui a la possibilité de corriger le tir.
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ats/cab
L'initiative; un outil en période électorale
Les initiatives populaires sont des instruments de campagne appréciés au sein des partis avant et pendant les années électorales. En 2018, huit objets ont été lancés, douze en 2014 et quinze en 2010.
Et lors de l'année électorale de 2011, un record de 23 a même été atteint.
Actuellement, 11 initiatives sont pendantes au Conseil fédéral et au Parlement.