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Vigneron à la tête de l'Economie, Guy Parmelin fait face aux attentes des paysans

Guy Parmelin à la tête du Département fédéral de l'Economie: les attentes du monde paysan sont grandes.
Guy Parmelin à la tête du Département fédéral de l'Economie: les attentes du monde paysan sont grandes. / 19h30 / 2 min. / le 4 janvier 2019
L'arrivée de Guy Parmelin, un ancien vigneron, à la tête du Département fédéral de l'économie suscite un optimisme mesuré dans le monde agricole. Ce dernier espère être associé aux futures négociations de libre-échange.

Agriculteur à Ependes (FR), Charly Cotting voit d'un bon oeil la reprise par Guy Parmelin du département de l'Economie, qui comprend l'Office fédéral de l'agriculture, après le règne de l'industriel Johann Schneider-Ammann. Mais il est bien conscient des enjeux: "J'espère qu'il sera plus sensible aux questions agricoles que M. Schneider-Ammann. Par contre, ça reste un ministre de l'Economie : il doit aussi penser à l’industrie, il doit aussi penser à la pharma. Il ne doit pas travailler que pour l’agriculture, il faut aussi être conscients de ça."

Libre-échange en question

Certains, dans le monde agricole, ont critiqué le goût de Johan Schneider-Amman pour les accords de libre-échange. Alors, en ce début d'année, l'Union suisse des paysans (USP) a adressé jeudi une mise en garde à son successeur Guy Parmelin. Plus question de se laisser faire, l'agriculture veut négocier ces accords.

"On sait que c’est important sur le plan économique mais que dans ce contexte-là, il faudra tenir compte aussi des intérêts de l'agriculture. Nous associer suffisamment tôt dans le contexte de ces dossiers-là. Et on peut trouver des solutions en nous intégrant suffisamment tôt dans le processus. Pour trouver des accords qui ne prétéritent pas l'agriculture de ce pays", souligne ainsi Jacques Bourgeois, directeur de l'USP.

Agir pour des "revenus décents"

Rudi Berli, maraîcher à Genève et co-directeur du syndicat paysan Uniterre, espère surtout que le conseiller fédéral vaudois mettra rapidement en oeuvre l'article constitutionnel sur la souveraineté alimentaire, adopté en septembre 2017. Une manière de mettre un frein à la rapide disparition des exploitations agricoles.

"La nouvelle constitution et la sécurité alimentaires permettent vraiment un avenir aux familles paysannes. Par des revenus décents", relève Rudi Berli.

>> "La politique agricole ne devrait pas changer avec Guy Parmelin". Le commentaire de Nicolas Rossé :

"La politique agricole ne devrait pas changer avec Guy Parmelin". Le commentaire de Nicolas Rossé
"La politique agricole ne devrait pas changer avec Guy Parmelin". Le commentaire de Nicolas Rossé / 19h30 / 1 min. / le 4 janvier 2019

Nicolas Beer/cab

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