Le patron de Ruag a précisé samedi au micro de la SRF que l'audit portera en particulier sur les bénéfices réalisés dans le cadre de l'accord conclu avec l'armée suisse. Urs Breitmeier a réfuté toute comparaison avec l'affaire Carpostal, soulignant qu'aucune astuce comptable n'avait été utilisée et qu'aucune subvention n'avait été reçue.
A la mi-décembre, la presse dominicale alémanique affirmait que l'entreprise d'armement aurait facturé des dizaines de millions de francs en trop pendant des années au Département fédéral de la défense (DDPS) pour l'entretien de la flotte d'avions de combat de l'armée suisse.
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Selon les journaux Ostschweiz am Sonntag et Zentralschweiz am Sonntag, Ruag utilisait l'argent surfacturé pour subventionner d'autres secteurs d'activités, principalement celui, non rentable, des avions civils.
Le surcoût pour l'entretien des avions et des hélicoptères militaires atteindrait entre 30 et 35%, beaucoup plus que la marge bénéficiaire tolérée de 8 à 10%. Une marge de 30 à 35% signifierait que RUAG encaisse indûment environ 40 millions de francs par an.
ats/lgr