Ueli Maurer a déclaré à la chaîne de télévision zurichoise qu'"en l'état actuel des choses, l'accord-cadre ne serait pas accepté (au niveau national). Il faudrait donc renégocier des points importants." Il s'exprimait en marge d'une campagne électorale de l'UDC à Oberglatt (ZH) samedi.
Selon TeleZüri dimanche, le président de la Confédération a confirmé que cela devait être compris comme un message à l'Union européenne. "Nous procédons actuellement à des consultations pour voir où subsistent des différences. Nous aurons alors un dossier que nous devrons apporter encore une fois à Bruxelles en disant que nous voulons rediscuter".
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Vice-président du PLR Suisse, Philippe Nantermod relève dans Forum que "c'est un peu maladroit, on est encore dans la procédure de consultation et on sait qu'il n'est pas aussi simple que ça de renégocier cet accord, à priori c'est même peut-être impossible."
Il admet que "ce que dit Ueli Maurer, c'est ce que tout le monde souhaiterait en Suisse évidemment, un accord qu'on pourrait dicter. Mais il faut être conscient que les deux options - signer un accord et ne pas signer d'accord - auront des conséquences positives et négatives pour la Suisse. On a aujourd'hui des accords bilatéraux qui ont fait leurs preuves mais qui ne sont plus tout à fait à jour sur certains points, et on a besoin de progresser dans nos relations avec l'UE."
Blocage dans les négociations
À la mi-décembre, le commissaire européen Johannes Hahn, en charge de la politique de voisinage et des négociations d'élargissement, a toutefois écarté toute nouvelle négociation de l'accord-cadre avec la Suisse.
Lors d'une conférence de presse à la même époque, le Conseil fédéral a pour sa part expliqué que si l'accord-cadre devait échouer dans sa forme actuelle, l'UE ne serait pas en mesure d'entamer de nouvelles négociations avant la mi-2020.
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ats/hend