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Un ex-employé d'UBS ne comparaît pas à son procès au Tribunal pénal fédéral

l'Etat français réclame 1,6 milliard d'euros à UBS, soit environ 1,8 milliard de francs. [AFP - Fabrice Coffrini]
Le procès de l'ex-employé d'UBS accusé de vente de données bancaires est reporté / Le 12h30 / 2 min. / le 7 janvier 2019
Le procès d'un ancien employé d'UBS devait s'ouvrir lundi devant le Tribunal pénal fédéral à Bellinzone, mais il a été reporté à mardi. Accusé d'avoir vendu les données de centaines de clients en Allemagne, l'homme ne s'est pas présenté.

L'ex-employé de banque aurait livré à l'été 2012 les données de 233 clients au moins aux autorités du Land de Rhénanie du Nord-Westphalie, contre une somme de 1,147 million d'euros. L'acte d'accusation dressé par le Ministère public de la Confédération retient les griefs de service de renseignements économiques qualifié, violation du secret commercial et bancaire et blanchiment d'argent.

Selon le Ministère public, l'homme a rassemblé des données de clients sur son lieu de travail entre 2005 et 2012. Il aurait fouillé aussi bien le système informatique que la documentation papier, se concentrant sur les bénéficiaires de fondation.

Clients inquiétés en Allemagne

En se basant sur ces informations, les autorités allemandes ont mené dès la mi-novembre 2012 des procédures contre 233 clients au moins d'UBS en Allemagne. Ces personnes se sont ensuite adressées à la banque. Des particularités dans les données livrées ont amené les enquêteurs suisses à s'intéresser à l'accusé, qui était le seul à détenir certaines informations.

Lorsque le Ministère public a demandé à son tour des informations aux autorités allemandes concernant un compte détenu par le suspect outre-Rhin, il a reçu un courrier de Berlin indiquant que l'entraide judiciaire était refusée car la demande suisse pouvait mettre en danger les intérêts supérieurs de l'Allemagne.

C'est sur ce compte ainsi que sur un autre que l'accusé était rémunéré pour sa collaboration. Cet argent lui aurait permis de s'acheter une maison à Majorque qu'il aurait revendue un an plus tard. Selon le Ministère public, cette transaction était censée camoufler l'origine des fonds.

ats/gma

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