Il aurait fallu une dizaine de participants pour assurer cette année ce cursus, lancé en 2017. Or, trois ou quatre personnes s'y sont inscrites, a indiqué vendredi Marco Cattaneo, porte-parole de l'UNIGE, confirmant une information de Léman Bleu.
Destinée à faciliter l'intégration des imams et des enseignants musulmans, la formation a reçu des évaluations positives de la part de l'alma mater ainsi que du Bureau de l'intégration des étrangers, qui en a financé la majeure partie par des fonds fédéraux.
Modules à renforcer
Six étudiants issus des communautés musulmanes albanophones, arabophones, turcophones et bosniaques ont participé au premier module qui mise sur le français et le décodage socio-culturel. Deux d'entre eux l'ont réussi. Ce taux faible démontre la nécessité de renforcer les compétences linguistiques des imams, relève le rapport d'évaluation final.
Le deuxième module, qui comprend des cours de culture et société suisses, a été suivi par huit étudiants représentant toutes les communautés sunnites de Genève ainsi que deux autres courants, soit les chiites et les ahmadis. Au final, six étudiants ont validé le certificat de formation continue (CAS) en rédigeant un mémoire qui répond aux exigences académiques.
Avenir incertain
L’Université se donne 18 mois pour évaluer l’impact de cette formation dans les communautés musulmanes concernées. Des discussions politiques sont en cours pour la proposer au niveau romand en 2020, et assurer ainsi son futur.
ats/ani