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Ueli Maurer doute d'une entente rapide sur un accord-cadre avec l'UE

Ueli Maurer (gauche) et son homologue autrichien Alexander Van der Bellen (droite) devant la presse à Vienne, ce 11 janvier 2019. [EPA - FLORIAN WIESER]
Ueli Maurer demande de la patience sur l'accord-cadre institutionnel avec l'UE / Le Journal horaire / 15 sec. / le 11 janvier 2019
En visite à Vienne, Ueli Maurer a exprimé ses doutes vendredi sur une entente rapide sur un accord-cadre institutionnel entre la Suisse et l'Union européenne. Il a mis en garde contre une "guerre économique" et réclamé un peu de patience à l'UE.

S'exprimant devant la presse avec le chef de l'Etat autrichien Alexander Van der Bellen, le président de la Confédération a demandé de la compréhension pour le système de décision helvétique, qu'il a comparé à la rumination des vaches. Il a toutefois reconnu que la patience de Bruxelles avait été mise à rude épreuve.

A la mi-décembre, la Commission européenne a prolongé de six mois l'équivalence boursière suisse pour donner à la Confédération le temps de décider de la suite à donner à l'accord-cadre. Le Conseil fédéral a de son côté lancé une vaste consultation sur le projet de texte. Le gouvernement fera le point au printemps.

Majorité introuvable

Evitant de parler de "renégociation" - un terme rejeté par l'UE -, Ueli Maurer a souligné que "de nombreuses questions sont apparues" durant la consultation. "Nous devrons parler de ces réticences", a-t-il dit, car le résultat n'a actuellement aucune majorité en Suisse.

Selon lui, il risque d'y avoir de la "vaisselle cassée" si Bruxelles devait décider que le projet actuel est "à prendre ou à laisser".

Le chef du Département fédéral des finances (DFF) a également mis en garde contre les pressions sur la Bourse suisse. Si l'UE ne devait pas reconnaître l'équivalence boursière, le risque serait grand de plonger dans une "guerre économique", a-t-il dit.

Compréhension et patience

"Nous ne devons pas tomber dans ces impasses", a-t-il ajouté, regrettant qu'il n'existe actuellement aucun contact personnel avec Bruxelles.

De son côté, le président autrichien a exprimé à la fois le soutien de son pays au projet d'accord-cadre et sa compréhension pour la position suisse. Il a plaidé en faveur "d'un peu de patience", espérant que l'on puisse reparler du sujet "début 2020". En fin de compte, a-t-il relevé, ce n'est "pas comme le Brexit" où, sans solution, on se retrouve devant le vide.

ats/pym

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