Avec cette initiative, "il s'agit de dire 'en Suisse on a énormément de zones constructibles'. Selon les comptes qui sont faits 400 km2, c'est presque deux fois le canton de Genève (240 km2)", souligne Robert Cramer, interrogé lundi dans La Matinale.
"Donc, vous avez aujourd'hui en Suisse la possibilité de construire une fois et demie la surface du canton de Genève. Ce qui est demandé, c'est de s'arrêter là, parce que le sol n'est pas une donnée qui est reproductible", insiste le sénateur, à l'approche du vote du 10 février.
>> Regarder aussi : Un demi-siècle de mitage en cartes et en images
"Appliquer à la Suisse ce qui se fait à Zurich"
Le Vert genevois rappelle aussi que "ce système qui paraît extraordinaire est appliqué à Zurich depuis 2012. Finalement, il s'agit d'appliquer dans toute la Suisse ce qui se fait à Zurich, qui n'est pas vraiment un canton ni sous-peuplé ni sous-développé économiquement".
En s'appuyant sur l'exemple zurichois, Robert Cramer relève que cette initiative n'ouvre aucunement le débat de la décroissance. "Avec ces 400 km2 qui peuvent être construits, on a de quoi héberger entre 1,5 et 2,5 millions de personnes, donc on est très loin de parler de décroissance. Dites aux Zurichois qu'ils ont un modèle de décroissance pour leur canton, ils vont doucement rigoler..."
Le sénateur rappelle aussi que "cette initiative, c'est ce qu'on fait depuis plus de 100 ans avec les forêts. On adopté une loi qui dit qu'on n'a pas le droit de défricher des forêts sans compensation, là on dit exactement la même chose avec les terrains agricoles."
Propos recueillis par Chrystel Domenjoz
Adaptation web: Lara Gross