En Suisse, les versions autorisées des néonicotinoïdes occupent encore un tiers des pesticides répandus, essentiellement sur les grandes cultures de maïs, de colza et de betterave. Ces produits toxiques sont utilisés pour détruire le système nerveux des insectes, entraînant la paralysie et la mort. Accusés de participer au déclin des pollinisateurs comme les bourdons et les abeilles, ils sont interdits en France depuis septembre 2018.
Ces substances se répandent dans toutes les parties des plantes, y compris le pollen et le nectar des fleurs et peuvent donc contaminer l’environnement, notamment les graines et les insectes dont se nourrissent les moineaux.
Même près des fermes bio
Plus de 600 plumes ont été prélevées sur des moineaux provenant de 47 fermes du plateau suisse et représentant trois types de pratiques agricoles: l'agriculture conventionnelle, la production intégrée (IP-suisse) et l'agriculture bio. Les plus fortes concentrations ont été mesurées dans les plumes d’oiseaux vivant dans des fermes conventionnelles, et les plus faibles dans les plumes des oiseaux vivant dans des fermes bio ou en production intégrée.
Les moineaux ont la particularité de ne jamais trop s’éloigner de leur lieu de reproduction, cherchant leur nourriture dans les environs. Il est donc possible d'utiliser leurs plumes comme bio-indicateurs de la présence d’une substance donnée dans un lieu relativement précis, explique l'étude.
Etienne Kocher/ats/ani