Modifié

Les moineaux sont eux aussi victimes des insecticides

Une étude neuchâteloise a révélé la présence d'insecticides dans les plumes de moineaux. [Keystone - STEFFEN SCHMIDT]
Les oiseaux sont aussi touchés par les néonicotinoïdes / La Matinale / 1 min. / le 17 janvier 2019
Au moins un type de néonicotinoïde est présent dans toutes les plumes de moineaux recueillies, selon une analyse menée par une étudiante de l'Université de Neuchâtel. Cette substance toxique peut perturber le système neurologique des oiseaux.

En Suisse, les versions autorisées des néonicotinoïdes occupent encore un tiers des pesticides répandus, essentiellement sur les grandes cultures de maïs, de colza et de betterave. Ces produits toxiques sont utilisés pour détruire le système nerveux des insectes, entraînant la paralysie et la mort. Accusés de participer au déclin des pollinisateurs comme les bourdons et les abeilles, ils sont interdits en France depuis septembre 2018.

>> Voir aussi le sujet de Nouvo sur les néonicotinoïdes :

Les néonicotinoïdes, c’est quoi le problème ?
Les néonicotinoïdes, c’est quoi le problème ? / Nouvo News / 3 min. / le 14 septembre 2018

Ces substances se répandent dans toutes les parties des plantes, y compris le pollen et le nectar des fleurs et peuvent donc contaminer l’environnement, notamment les graines et les insectes dont se nourrissent les moineaux.

Même près des fermes bio

Plus de 600 plumes ont été prélevées sur des moineaux provenant de 47 fermes du plateau suisse et représentant trois types de pratiques agricoles: l'agriculture conventionnelle, la production intégrée (IP-suisse) et l'agriculture bio. Les plus fortes concentrations ont été mesurées dans les plumes d’oiseaux vivant dans des fermes conventionnelles, et les plus faibles dans les plumes des oiseaux vivant dans des fermes bio ou en production intégrée.

Les moineaux ont la particularité de ne jamais trop s’éloigner de leur lieu de reproduction, cherchant leur nourriture dans les environs. Il est donc possible d'utiliser leurs plumes comme bio-indicateurs de la présence d’une substance donnée dans un lieu relativement précis, explique l'étude.

Etienne Kocher/ats/ani

Publié Modifié