Le Conseil fédéral a dévoilé mercredi le menu des votations du 19 mai et celui-ci comprend d'une part le paquet fiscal qui associe imposition des entreprises et financement de l'AVS et d'autre part la nouvelle loi sur les armes
Pour ces deux objets, le délai référendaire courait en réalité jusqu'à ce jeudi. Et les signatures ont ainsi été officiellement déposées en matinée.
>> Lire aussi : Les Suisses votent le 19 mai sur le projet fiscal et sur les armes
Un "diktat" de l'UE sur les armes
La nouvelle loi sur les armes vise à durcir les conditions de détention de certaines armes, notamment des semi-automatiques. Elle découle des nouvelles mesures anti-terroristes de l'UE. Comme il s'agit d'un développement de l'acquis de Schengen, la Suisse s'est engagée à reprendre le droit européen d'ici mai 2019, sous peine de voir l'accord dénoncé.
Malgré l'obtention de certaines dérogations par Berne, les milieux du tir et l'UDC estiment que le texte va encore trop loin. Dénonçant un "diktat" de l'UE, ils s'insurgent contre une loi liberticide, inique, inutile, dangereuse et antisuisse.
"La nouvelle législation ne servirait à rien en termes de sécurité. Actuellement, le terrorisme est déjà suffisamment bien combattu", a affirmé Luca Filippini, président de la Communauté d'intérêts du tir suisse qui défend les intérêts de 14 associations, lors de la remise des signatures. De plus, aucun attentat n'a été commis avec une arme légale en Suisse.
"La RIE III avec une nouvelle étiquette"
C'est ensuite l'alliance de gauche qui a déposé à Berne son référendum contre le paquet fiscal du Conseil fédéral. "Le projet fiscal est inacceptable. Au lieu de supprimer les actuels avantages fiscaux, il créé de nouvelles niches fiscales", s'est insurgée la conseillère nationale Lisa Mazzone (Verts/GE) lors de la remise des signatures. "On nous ressert le même vin qu'avec la RIE III (la réforme de l'imposition des entreprises III, balayée par le peuple il y a deux ans), mais avec une nouvelle étiquette."
Pour le comité référendaire, qui réunit les Verts, la Jeunesse socialiste, certains syndicats et l'extrême gauche, les nouvelles mesures ne bénéficient qu'aux plus grandes entreprises et ont des effets destructeurs sur le service public. Des effets que l'on peut déjà observer dans les cantons pionniers.
Parallèlement à l'alliance de gauche, un comité de droite a également récolté 7000 signatures contre le paquet fiscal. Pour eux, ce projet manque d'unité et le Parlement a mélangé deux objets distincts. Le peuple devrait pouvoir écarter un projet et approuver le second.
boi avec ats