Le Bureau de prévention des accidents (bpa) tout comme le Touring Club Suisse (TCS) désapprouvent la réforme voulue par le Conseil fédéral. "Nous craignons que le risque d’accident augmente et que la sécurité routière soit affectée", déclare le bpa tandis que le TCS "recommande de suivre une formation dédiée sur un site sécurisé avant de prendre la route."
Du côté de l'Association suisse des moniteurs de conduite (ASMC), l'inquiétude porte surtout sur les manoeuvres à basse vitesse. "Elles sont souvent faites dans des endroits comme des parkings, où il y a beaucoup de piétons à côté. C’est là que ça pourrait être dangereux", estime vendredi Pierre-André Tombez, président de l'ASMC, dans le 19h30 de la RTS.
Les préoccupations sont donc importantes, même si la réforme concerne peu d'automobilistes: seuls 5% des élèves conducteurs passent leur permis sur une voiture automatique.
"Un apprentissage très facile"
Pour l’Office fédéral des routes (OFROU), la réforme ne pose aucun problème. "C’est vraiment un apprentissage très facile et rapide, ça ne va pas engendrer d’accidents comme ça. Une personne qui sait rouler avec une voiture automatique va facilement démarrer avec une voiture manuelle", assure Guido Bielmann, de l'OFROU.
D'autres réformes importantes concernant le permis de conduire sont attendues. A partir du 1er janvier 2021, les jeunes conducteurs pourront notamment obtenir un permis d'élève dès 17 ans.
Ce changement a provoqué une fronde parlementaire de la droite. Le conseiller aux Etats Hans Wicki (PLR/NW) a présenté une motion, visant à bloquer le projet, avant de la retirer.
Julien Chiffelle/gma