Plusieurs parlementaires ont déjà fait connaître leur changement de position sur ce sujet. Le principe du consentement présumé du donneur ne va pas forcément de soi.
Certains élus craignaient en 2013 des abus, ou un débat émotionnel sur ces questions très privées, éthiques et religieuses, qui "soulèverait des passions inutiles" comme le disait Alain Berset alors à la tribune.
Le ministre de la Santé avait opté pour une position prudente. Mais depuis, la Jeune Chambre Internationale de la Riviera vaudoise, un groupe de jeunes entrepreneurs vaudois, soutenus par Swisstransplant, a lancé ce texte, et obtenu environ 140'000 paraphes qui seront déposés en mars à la Chancellerie fédérale.
Vers un contre-projet à l'initiative
Il y a de bonnes chances donc que le Conseil fédéral et le Parlement empoignent à nouveau le dossier - mais cette fois-ci en prenant un peu plus de risques et en préparant un contre-projet.
Proposer une loi amènerait les initiants à retirer leur texte, éviterait ce débat émotionnel que les partisans du consentement présumé redoutent encore un peu.
Thibaut Schaller/ebz