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Genève toujours en course pour accueillir la régulation du cyberespace

Le président du groupe Microsoft, Brad Smith. [Keystone - Martial Trezzini]
Genève toujours en course pour devenir le centre de la gouvernance et de la régulation du cyber espace / Le 12h30 / 2 min. / le 23 janvier 2019
Genève est toujours dans la course pour devenir le centre de la gouvernance et de la régulation du cyberespace. Le président de Microsoft, Brad Smith, l’a réaffirmé mardi au Forum économique mondial de Davos.

En novembre dernier, Paris a réussi à faire signer un texte, "prélude" à cette convention de Genève sur le numérique, un texte qui peut potentiellement faire de l'ombre au dossier genevois pour lequel Brad Smith milite depuis plus d’un an.

Pour autant, Brad Smith n’a pas tari d’éloge pour le président français Emmanuel Macron et son initiative baptisé l'appel de Paris. Un texte général sur la sécurité dans la cyberespace fort de 500 signataires: des Etats, des entreprises mais aussi la société civile.

Mardi, Brad Smith a voulu rassurer la Suisse: dans un entretien bilatéral avec le conseiller fédéral Ignazio Cassis et puis lors d’une rencontre à la Maison suisse, le président de Microsoft a rappelé l'importance de Genève pour aboutir à une convention mondiale sur le numérique: grâce notamment à son tissu d'organisations spécialisées dans la gouvernance numérique, de par la présence aussi du CICR. Brad Smith espère même installer à Genève un nouvel institut pour la cyberpaix.

Une convention encore à écrire

Un prélude à cette convention existe dans cet appel de Paris, et dans un accord de principe trouvé par l'industrie. Mais il s'agit là d'intentions, il reste encore de nombreux obstacles pour arriver à une convention en bonne et due forme.

Mardi soir, Brad Smith a pointé du doigt notamment la fin du leadership des Etats-Unis au niveau multilatéral, l'opposition de la Chine à toute régulation. Autre écueil évoqué par la diplomatie suisse, l'absence de consensus entre les Etats sur la manière de réguler internet.

Mais pas de quoi décourager les diplomates suisses tout comme Brad Smith. Eux restent convaincus qu'une nouvelle convention de Genève consacrée au cyberespace reste possible, il en va de la protection de la démocratie dans le monde. 

Marc Menichini/ebz

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