Le conseiller fédéral se félicite par ailleurs de sa rencontre avec le commissaire européen Johannes Hahn, au Forum économique de Davos. "La Suisse et l'Europe, chacun défend ses intérêts, et à la fin de la consultation sur l'accord nous présenterons nos propositions", dit-il.
Ignazio Cassis estime que "vivre sans accord est impossible" à terme, rappelant que "nous avons toujours eu des accords avec nos voisins".
Un climat de tension avec l'UE
Le conseiller fédéral admet le climat de tension dans lequel se déroulent les événements depuis la fin 2018 et la demande européenne de signer un accord sans tarder. Commentant les déclarations de Jean-Claude Juncker, qui avait sommé la Suisse de signer sans retard, il juge qu'on "n'est pas habitué en Suisse à être traité de cette manière et on a le sentiment que c'est de l'arrogance".
Selon Ignazio Cassis, le Brexit a donné aux Européens davantage d'assurance en eux-mêmes: "Le Brexit a créé une blessure avec deux conséquences. Les Britanniques ne savent pas ce qu'ils veulent, rester ou sortir, donc les Européens se sont dit que leur marché n'était si pas insignifiant. Et la deuxième chose: ils doivent montrer aux membres du club que le quitter n'est pas si facile."
Vers un accord de libre-échange avec les Etats-Unis
Ignazio Cassis annonce dans la foulée un voyage aux Etats-Unis en février: "Je rencontrerai le secrétaire d'Etat Mike Pompeo. Nous espérons négocier un accord de libre échange avec les Etats-Unis." Selon le conseiller fédéral, c'est aussi une manière de montrer que "La Suisse a d'autres ouvertures dans le monde", dans ce contexte de tension avec l'Union européenne.
dr/ebz