Le programme devait être adapté puisque, dès 2020, la durée des études passera d'un à deux ans pour tous les futurs policiers du pays. Les heures de sport, de marches et les exercices d'endurance vont baisser, tandis qu'un accent sera mis sur les valeurs de la police et sur les aspects judiciaires.
Par ailleurs, la levée du drapeau n'aura lieu plus qu'une fois par mois à l'avenir, contre une fois par semaine aujourd'hui. Ces réformes de l'enseignement sont une réponse aux nombreuses critiques formulées, notamment dans les médias, par des aspirants qui jugeaient l'encadrement trop sévère et parfois en décalage avec la réalité.
"Des règles financières durables"
Le changement de cap de l'Académie, qui forme les policiers vaudois, genevois et valaisans, répond également à un audit mené l'an dernier concluant que les aspirants n'étaient pas bien préparés aux missions de proximité. De plus, la gouvernance sera revue, avec une claire séparation entre l'opérationnel et le stratégique, à savoir les commandants de police et le politique.
Ce nouveau concept général de formation aura un impact financier. Le conseil de direction, présidé par la conseillère d'Etat vaudoise Béatrice Métraux, a commandé un rapport pour fin 2019 pour définir les coûts pour chaque canton.
"Cette école a douze ans. Il y avait deux partenaires au début, maintenant nous sommes quatre - trois cantons, les communes - et nous devons poser des règles financières durables. Le coût de l'aspirant est de 55'000 francs. Nous devons voir comment nous allons adapter ce prix avec la nouvelle formation", explique Béatrice Métraux vendredi dans La Matinale de la RTS.
Tania Barril/gma