Intitulé "pour une démocratie sûre et digne de confiance", l'initiative demande que l'e-voting soit interdit jusqu'à ce qu'il soit au moins aussi protégé contre des manipulations que le vote traditionnel à l'urne.
La volonté populaire doit pouvoir être transmise sans risques qu'elle soit falsifiée. Il doit aussi être possible de procéder à des comptages. L'Assemblée fédérale pourrait lever l'interdiction cinq ans au plus tôt après son entrée en vigueur, a déclaré vendredi le comité d'initiative qui dit avoir le soutien d'un large spectre de mouvements et partis.
Système vulnérable
Les initiants s'inquiètent de voir avec quelle insouciance certains essais ont été conduits lors de votations ou d'élections, a dit le président du comité, le conseiller national Franz Grütter (UDC/LU).
Avec le vote électronique, seuls quelques experts en informatique sont au courant du décompte des voix, ce qui rend le système vulnérable, selon Franz Grütter. Des pirates informatiques ont déjà découvert des vulnérabilités dans des systèmes de vote électronique. De telles failles mettraient à mal la confiance des électeurs envers un décompte correct des voix, a prévenu le conseiller national.
Dix cantons en phase d'essai
Derrière cette initiative se trouvent notamment des groupes ayant des affinités avec le monde de l'informatique, comme la Société numérique suisse ou le Chaos Computer Club. Ils veulent commencer à recueillir des signatures à la mi-février.
Le Conseil fédéral veut pour sa part faire avancer le vote électronique. En décembre, il a ouvert une procédure de consultation pour ancrer son exploitation dans la loi. Dix cantons proposent actuellement le vote électronique en phase d’essai.
ats/pym