Les 24 membres de ce comité de gauche, syndicalistes,
socialistes ou militants d'organisations ouvrières, sont pour le
moment tous romands.
"Au-delà des langues"
"Nous comptons bien élargir notre comité au-delà des langues", a
déclaré samedi l'un de ses fondateurs, Michel Gindrat, syndicaliste
et socialiste neuchâtelois. Vu le court délai restant avant la
votation du 8 février, le comité fera un travail de communication
interne, dans les sections régionales de syndicats et du PS, et
externe avec des stands.
Pour ses membres, l'accord sur la libre circulation avec l'UE ne
vise qu'à "la libre exploitation des travailleurs" et à
l'affaiblissement des syndicats. C'est un instrument pour permettre
la liquidation des droits et garanties inscrites dans les
législations nationales, écrit le comité dans un communiqué.
"Sous-enchère salariale"
Dans une déclaration adoptée samedi, le comité estime que,
malgré les mesures d'accompagnement, la libre circulation a conduit
à la sous-enchère salariale. Il cite le conseiller national Jean
Claude Rennwald (PS/JU) qui a souligné devant le Parlement que les
horlogers de l'Arc jurassien ont vu leurs salaires à l'embauche
baisser de 5 %.
ats/mej
Les Verts disent "oui" à la libre circulation
Les Verts disent oui à la reconduction et à l'extension de l'accord sur la libre circulation des personnes, objet soumis en votation le 8 février prochain.
Ils soutiennent en parallèle un renforcement des mesures d'accompagnement afin de protéger les travailleurs.
La décision a été prise samedi à l'unanimité par le comité directeur du parti, annoncent les Verts dans un communiqué.
Le parti refuse de créer une discrimination entre les anciens membres de l'Union européenne (UE) et les nouveaux.
De façon générale, toute discrimination sur le marché du travail, notamment envers les non-Européens, doit être combattue.
Un non le 8 février ferait capoter toutes les bilatérales, pourtant importantes pour la Suisse, souligne le parti.
Les Verts ne cachent pas qu'ils préféreraient que le pays adhère à l'UE.