Rien d'anormal n'a été relevé lors du contrôle de l'école, sise
dans le quartier de la Lorraine, et des élèves. La police a précisé
que les menaces reçues n'étaient pas concrètement des alertes à la
bombe, contrairement aux informations obtenues sur place.
Grosse opération
Une personne a été arrêtée près d'une cabine téléphonique mais
sans rapport avec cette affaire. Plusieurs autres ont été
interpellées et contrôlées. Les investigations sont en cours.
La centrale d'appel de la police cantonale a reçu les deux appels
entre 9h20 et 10h00. Craignant pour la vie des occupants de l'Ecole
professionnelle artisanale et industrielle située dans le quartier
de la Lorraine, la police a décidé d'intervenir. Les pompiers et
des ambulances ont également été dépêchés sur place.
La police a sécurisé le périmètre et fouillé le bâtiment. A son
arrivée, de nombreux élèves étaient en pause dehors et n'ont pu
retourner à l'intérieur. Les personnes se trouvant dans le bâtiment
ont au contraire été priées d'y rester et ont été contrôlées.
Détente dans l'après-midi
La police a ensuite monté la garde devant les entrées du
bâtiment. L'opération a concerné près de 1200 élèves et plusieurs
dizaines d'enseignants.
La situation s'est détendue dans l'après-midi et l'enseignement a
repris. La police a alors retiré la plus grande partie de ses
effectifs.
La police n'a pas trouvé d'indice prouvant que les menaces reçues
le matin par téléphone étaient sérieuses, ont annoncé les forces de
l'ordre lors d'un point de presse. Les autorités ont refusé d'en
dire plus sur la nature des menaces. L'enquête sur leurs auteurs se
poursuit.
Les appels émanant de deux cabines de téléphone publiques, la
police recherche des témoins. Elle a contrôlé plusieurs hommes près
de l'une des cabines et en a interpellé un. Il s'est avéré qu'il
n'avait rien à voir avec la menace.
agences/cer
Déjà une alerte dans cette école en 2007
L'école professionnelle en question avait déjà fait l'objet de menaces en mars 2007. Il s'agissait alors d'une menace anonyme d'attentat à la bombe.
Quelque 200 élèves avaient été renvoyés à la maison. Aucun engin explosif n'avait été retrouvé.
Plusieurs incidents similaires en Suisse
Ce n'est pas la première fois que des menaces concernent des écoles. En avril dernier, un élève de 20 ans avait pénétré dans l'enceinte d'un gymnase lausannois armé d'un pistolet chargé, des munitions dans ses poches et dans un sac à dos. Alertée par le doyen de l'établissement, la police de Lausanne avait rapidement intercepté le jeune homme, qui a été inculpé de mise en danger de la vie d'autrui.
A Thoune (BE), en décembre 2007, c'est une inscription anonyme annonçant un massacre qui avait été retrouvée dans une école professionnelle. En raison d'événements similaires survenus à la même période à l'étranger, la police avait pris la menace au sérieux et décidé de fermer le bâtiment. Une trentaine de personnes étaient intervenus pour trouver des indices sur l'auteur du message. Celui-ci n'a jamais été identifié.
Un mois plus tard, en janvier 2008, une inscription similaire était apparue dans un école à Rotkreuz (ZG). Cette fois-ci, un écolier, âgé de 15 ans, avait été immédiatement identifié et déplacé dans un autre établissement scolaire. Il avait avoué avoir inscrit sa menace dans l'espoir que l'école serait fermée et qu'il obtiendrait ainsi des vacances prolongées.