La Suisse doit-elle se méfier de Huawei avant de lui ouvrir tout grand ses données via la 5G? La question rebondit au Parlement fédéral alors que plusieurs pays bannissent le géant chinois des télécommunications, soupçonné d'espionnage à grande échelle.
Huawei écarté de plusieurs pays
La Commission de sécurité du Parlement va chercher à en savoir plus sur les garanties pour la protection de nos données. Jusqu'ici, le Conseil fédéral a estimé que l'Etat n'avait pas à intervenir, Huawei étant une entreprise privée. Elle est partenaire de Swisscom et Sunrise notamment.
Pourtant les Etats-Unis, l'Australie et le Japon ont interdit à Huawei de bâtir leur 5G. Et plusieurs pays voisins s'interrogent aussi. Pour la conseillère aux Etats socialiste Géraldine Savary, il ne faut pas être naïf et se poser les bonnes questions.
Elle a suggéré à la Commission de la sécurité de s'informer auprès du Service de renseignement ainsi que des département de la Défense et des Télécommunications. Il s'agit de savoir dans quelle mesure ils peuvent garantir que les données personnelles des Suisses sont protégées.
Le but est de pouvoir décider si la Confédération veut confier le monopole du réseau 5G à Huawei, société efficace et moins chère, mais proche du gouvernement chinois et soupçonnée d'espionnage. L'alternative serait de privilégier une approche plus prudente au vu des enjeux.
Le Conseil fédéral devra lui aussi se prononcer, puisqu'une autre interpellation lui sera adressée directement par le PDC Fabio Regazzi.
L'émission TTC reviendra lundi soir sur la présence de Huawei en Suisse.
Alexandra Richard