Au total, 47% des citoyennes et citoyens ayant l’intention de voter se seraient certainement ou plutôt certainement prononcés en faveur de l’initiative contre le mitage. A l'inverse, une majorité relative de 49% aurait certainement ou plutôt certainement glissé un Non dans l'urne.
La participation aurait été légèrement inférieure à la moyenne, avec 44%, selon l'institut gfs.bern, qui a réalisé ce sondage pour le compte de la SSR.
L’avancée du camp du Oui s’est effondrée par rapport à décembre 2018 (-16 points), et les opposants ont désormais un léger avantage de 2 points de pourcentage.
>> Lire les résultats du premier sondage SSR : L'initiative contre le mitage bien reçue pour l'instant, selon un sondage SSR
Parmi les arguments les plus cités en faveur de l'initiative, les répondants estiment que le mitage défigure le paysage suisse, mais aussi qu'il impacte négativement les générations futures.
Dans le camp du non, les personnes sondées estiment que la loi fédérale sur l'aménagement du territoire votée en 2013 lutte déjà efficacement contre le mitage. Elles redoutent aussi que l'initiative provoque une hausse des loyers.
Etat de formation de l'opinion et tendance
Désormais, plus de deux tiers (68%) des personnes interrogées expriment une intention de vote ferme, une progression de +18 points par rapport au premier sondage. En décembre, le stade de formation de l’opinion était peu avancé par rapport à la moyenne des enquêtes précédentes.
Désormais, les intentions de vote et la tendance sont favorables au Non. Un rejet de l'initiative semble donc prévisible.
Changement de cap pour les partis bourgeois
Les sympathisants les plus fervents de l'initiative se trouvent chez les Verts et le PS. Quant à l'électorat des Vert'libéraux, il se situe encore dans le camp du Oui, à une courte majorité (51%).
Le Non a fortement progressé parmi l’électorat du PLR et du PDC. Dans le camp bourgeois, les moins hostiles se trouvent chez l'UDC: actuellement, 55% prévoient de voter "certainement" ou "plutôt certainement" contre le texte, mais 42% le soutiennent encore.
La hausse du nombre des détracteurs entre décembre 2018 et janvier 2019 est donc principalement due à un fléchissement du soutien du centre-droite, suite aux mots d'ordre des partis bourgeois. On peut donc s'attendre à une poursuite de la tendance vers le Non au sein de cet électorat jusqu'au jour du scrutin, estime l'institut gfs.
Stéphanie Jaquet
>> Voir le sujet du 12h45:
Vers un Non en Romandie, en Suisse italienne et en Suisse alémanique
Une tendance vers le Non se dessine dans les trois régions linguistiques, mais de manière légèrement plus marquée en Suisse alémanique. Seule la Suisse italienne présente encore une très faible majorité de partisans du projet.
Méthodologie
Le 19 janvier 2019 était le jour médian de cette seconde enquête.
Les intentions de vote peuvent encore évoluer d’ici au 10 février 2019. Un sondage est un instantané de l'opinion publique: il ne présente pas de prévisions.
La marge d'erreur est de ± 2,7 points de pourcentage.
4699 titulaires du droit de vote domiciliés en Suisse ont été interrogés: 1400 par téléphone et 3299 en ligne. En détail, par régions linguistiques: 1335 en Romandie, 2750 en Suisse alémanique et 614 en Suisse italienne.