Les Romands se montrent favorables à 81%, indique le WWF dans un
communiqué lundi. Dans les Alpes et les Préalpes, le taux est de
85%, exactement identique à la moyenne suisse. Le grand prédateur
est donc aussi accepté pas les habitants des régions directement
concernées, se réjouit Joanna Schönenberger, spécialiste de
l'animal au WWF Suisse.
Un retour annoncé
L'arrivée prochaine du plantigrade est presque sûre, explique le
WWF. Dans la région alpine italienne voisine de la Suisse, environ
quatre jeunes sont actuellement en âge de partir à la découverte de
leur environnement. Un avis partagé par Pro Natura.
"Nous sommes au début d'une nouvelle expansion de l'aire
d'occupation du plantigrade", note Adrien Zeender, expert de
l'organisation, dans une interview au "Matin Dimanche". Selon
Adrien Zeender, l'ours devrait faire son retour en Suisse
vraisemblablement en juin ou en juillet.
Après la mort de "JJ3"
Maintenant, nous devons nous préparer à cette nouvelle
cohabitation, souligne Joanna Schönenberger. Concrètement, il faut
améliorer la protection des troupeaux et veiller à la gestion
rigoureuse des déchets dans les régions concernées (lire
ci-contre).
Ce sondage a été réalisé auprès de 1012 personnes à l'occasion du
premier anniversaire de la mort de "JJ3". Ce dernier avait été
abattu par les gardes-chasse le 14 avril 2008 au-dessus de Thusis,
dans les Grisons. N'ayant plus peur de l'homme, il s'approchait des
habitations et était vite devenu une menace, sans espoir de pouvoir
être "rééduqué". L'ours le plus connu du pays a été empaillé et se
trouve au musée d'histoire naturelle de Coire.
ats/ap/hof
Se préparer au retour du plantigrade
Pour le WWF, il faut se préparer au retour de l'ours en Suisse.
Ce qui doit se traduire par deux mesures: protéger les troupeaux de moutons dans les pâturages alpins et gérer rigoureusement les déchets dans les régions concernées.
Les défenseurs de la nature citent en exemple la réserve de biosphère du val Müstair.
"Les mesures planifiées comme la mise en place de poubelles à l'épreuve des ours et l'élimination d'autres sources d'alimentation sont exemplaires et prometteuses", selon Joanna Schönenberger, spécialiste de l'animal au WWF Suisse.
Ces mesures doivent permettre d'éviter que les plantigrades ne s'approchent trop des zones habitées, ne causent des dégâts et ne représentent finalement un danger pour l'homme.