La Conférence des évêques se prononcera sur cette motion lors de sa prochaine session ordinaire à la fin du mois de février, a annoncé jeudi le président du comité d'experts, Toni Brühlmann, dans l'émission HeuteMorgen de la radio alémanique SRF. Cela concerne aussi bien les candidats au ministère sacerdotal que les prêtres qui souhaitent changer d'emploi, a-t-il ajouté.
Si les prêtres ou les nonnes changent de lieu de formation ou de communauté, l'évêque en charge devra rédiger une attestation écrite de moralité.
Depuis de nombreuses années, il est reproché aux responsables d'effectuer des contrôles insuffisants et de ne pas communiquer en toute transparence, explique Toni Brühlmann. "Avec cette mesure, on souhaite désormais avoir un instrument pratique en main afin de prévenir ce genre d'incidents."
Directives renforcées en 2014
L'idée n'est pas nouvelle: dans le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg une telle obligation est en vigueur depuis plusieurs années. Les nouveaux employés ainsi que tout agent pastoral en poste pour un remplacement sont tenus de présenter un extrait de leur casier judiciaire.
La Conférence des évêques avait déjà renforcé les directives sur les agressions sexuelles en 2014. Elle écrivait à l'époque que "l'admission de séminaristes ou des candidats aux ordres ou aux communautés religieuses exigeait par exemple la présentation de l'extrait de casier judiciaire".
Par ailleurs, si les candidats à la prêtrise ou à la vie religieuse changent leur lieu de formation ou leur communauté, l'évêque en charge doit notamment rédiger une attestation écrite de moralité à l'intention du nouvel ordinaire.
ats/gma