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Ueli Maurer dit son idée de la collégialité

Les chances d'Ueli Maurer mercredi analysées par les journaux.
Ueli Maurer donne une idée de son attitude s'il est élu.
S'il accède au Conseil fédéral, Ueli Maurer entend, dans les cas extrêmes, s'abstenir de soutenir publiquement une décision du collège. Le gouvernement perd en crédibilité lorsqu'un de ses membres défend un objet auquel il est visiblement opposé, selon lui.

Chaque membre du gouvernement a le droit de donner son opinion
au collège gouvernemental. En ce sens, Ueli Maurer se battra comme
un lion pour les positions de l'UDC, a-t-il dit dans un entretien à
la "Basler Zeitung". Mais une fois la décision officielle votée,
tous les membres doivent la soutenir, estime-t-il.

Ces propos interviennent alors que la perspective de voir entrer
au Conseil fédéral un lieutenant de Christoph Blocher, certes plus
ouvert au dialogue mais tout aussi fidèle à la ligne dure de l'UDC,
ne plaît pas à tout le monde.

Doutes sur Ueli Maurer

Après la non-réélection de
Christoph Blocher, une vingtaine de parlementaires de tout bord se
sont en effet réunis ponctuellement sous l'égide d'un regroupement
informel baptisé "Groupe 13".



Ces partisans d'une concordance politique et non purement
mathématique expriment de sérieuses réserves voire rejettent
ouvertement la candidature d'Ueli Maurer. Une démarche qui a fait
ressurgir les accusations de complot envers l'UDC (voir
ci-contre
), même si le retour de la formation au Conseil
fédéral n'est contesté que par les Verts.



Quant à Christoph Blocher, même le groupe radical-libéral, qui
l'avait soutenu lors de sa non-réélection en décembre 2007, lui a
signifié qu'il le considère comme inéligible et ne l'a auditionné
que cinq petites minutes mardi.



ats/cab

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Théorie du "complot" à nouveau évoquée

La succession de Samuel Schmid au Conseil fédéral a donné lieu à un article très polémique dans le dernier numéro de la "Weltwoche", ouvertement proche de l'UDC.

Parlant de "ligne rouge qu'il ne fallait pas franchir", "Le Temps" revient samedi sur le dossier que l'hebdomadaire consacre à une prétendue "conspiration contre la Suisse" qui serait menée par une série de personnalités, dont Andreas Gross (PS/ZH) ou Dick Marty (PRD/TI).

Parlant de "police des consciences" et de "dictateurs qui veulent amener le système suisse à sa ruine", la "Weltwoche" attaque le fameux Groupe des 13, le groupe de réflexion du Club helvétique et même la Commission des institutions politiques du National.

Dans "Le Temps", Andreas Gross refuse d'être "dépeint comme un terroriste". Depuis la parution de l'hebdomadaire, le socialiste a d'ailleurs reçu plusieurs lettres et e-mails de menaces.

Egalement interrogé, Dick Marty estime que la méthode de la "Weltwoche", qui n'a pas hésité à publier des photos des "traîtres" en Une, s'apparente à du "fascisme".