Plus de 250 organisations suisses défendent leurs intérêts auprès de l'UE

Plus de 250 entreprises et organisations suisses défendent leurs intérêts auprès de l’Union européenne, a révélé dimanche le SonntagsBlick. En 3 ans, ces dernières ont massivement augmenté leurs dépenses de lobbying.

Selon les calculs de l’hebdomadaire alémanique, leurs dépenses oscillent entre 45 et 60 millions de francs par année, contre 35 à 44 millions il y a trois ans encore. Cette mobilisation s’explique notamment par les incertitudes sur le sort de la voie bilatérale.

De plus en plus d’entreprises ont besoin d’expliquer leur position à l’Union européenne, constate l’organisation faîtière Economiesuisse. Exemple emblématique: le groupe SIX, qui chapeaute la Bourse suisse, a déboursé plus de 200'000 euros, en 2017, pour des activités de lobbying à Bruxelles. La Bourse suisse qui, on le rappelle, est menacée de perdre son accès aux investisseurs européens.

Plus que les autres pays de l'Union

Le SonntagsBlick affirme qu’il y aurait, en tout, 259 organisations suisses qui défendent leurs intérêts auprès de l’Union, sous une forme ou sous une autre. Les multinationales sont représentées (Novartis, Syngenta, Credit Suisse) mais aussi d’autres acteurs, comme l’EPFZ, le syndicat Travail.Suisse ou encore les CFF. La Suisse serait ainsi mieux représentée à Bruxelles, en nombre, que la plupart des pays de l’Union. L'Autriche compte ainsi 244 organisations, la Pologne 223, le Portugal 191 et la Roumanie 102 institutions.

Mais les acteurs ne coordonnent pas suffisamment leurs efforts, selon l’avocat d’affaires Jean Russotto, qui représente les intérêts de plusieurs secteurs économiques suisses à Bruxelles, interrogé dans La Matinale de lundi.