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Moritz Leuenberger n'est pas contre l'UDC

Le socialiste n'est pas opposé au retour de l'UDC au gouvernement.
Le socialiste n'est pas opposé au retour de l'UDC au gouvernement.
Dans une interview à la RSR dans le Journal du Matin, Moritz Leuenberger a pris la défense de la concordance. Pour le ministre socialiste, toutes les forces politiques devraient être présentes au gouvernement, y compris l'UDC.

A deux jours de l'élection pour la succession de Samuel Schmid,
Moritz Leuenberger affirme toutefois que cette concordance ne doit
pas se faire à n'importe quel prix.

Il estime que la concordance n'est pas qu'une affaire
d'arithmétique, mais aussi de contenu. Ainsi, chaque membre de
chaque parti peut être représenté au conseil fédéral, à condition
d'être loyal vis-à-vis du collège.



Quant à savoir s'il pourra travailler avec Ueli Maurer, Moritz
Leuenberger dit ne rien redouter. Il travaillera, dit-il, avec
toute personne qui sera élue, quelle qu'elle soit.

Comme Micheline Calmy-Rey

Micheline Calmy-Rey a pris une
position similaire ces derniers jours. Ces déclarations ne sont pas
anodines. Certes, le Parlement aura le dernier mot en matière
d'élection au Conseil fédéral. Mais les deux membres socialistes du
gouvernement délivrent tout de même un message à leurs camarades
parlementaires: "Ne vous opposez pas au retour de l'UDC."



Micheline Calmy-Rey et Moritz Leuenberger ne nomment pas Ueli
Maurer, mais tous deux savent qu'accepter un UDC, même de la ligne
dure, c'est poser un jalon pour l'avenir. En clair, c'est permettre
au PS, lorsqu'ils s'en iront tous deux, de continuer à profiter lui
aussi de la concordance et de garder ses deux sièges.

Quid du groupe socialiste?

"Le principal, disait Micheline Calmy-Rey, ce n'est pas d'être
tous d'accord, mais que tous soient représentés." A cette exigence
arithmétique, Moritz Leuenberger ajoute la loyauté entre membres du
collège, se souvenant peut-être de certains démêlés avec Christoph
Blocher. Cela dit, il n'est pas sûr que le groupe socialiste aux
Chambres reçoive ces appels 5 sur 5: on voit mal qu'il invite ses
membres à voter Ueli Maurer.



En fait, l'élection du Zurichois est loin d'être acquise: certains
membres UDC n'excluent pas une candidature "sauvage", malgré la
clause d'exclusion. Le PDC, pivot de l'élection, paraît bien
divisé. Eugen David, conseiller aux Etats saint-gallois, une voix
écoutée dans le parti, affirmait vendredi soir dans l'émission
Arena que ce serait un plus pour la Suisse si ni Christoph Blocher,
ni Ueli Maurer n'étaient élus.



Roger Guignard/A.M.

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Emissions spéciales

Dès 7h45 le mercredi 10 décembre, jour de l'élection du nouveau conseiller fédéral, mettez-vous à l'écoute de La 1ère, en direct de l'Assemblée fédérale.

Au programme, l'hommage au conseiller fédéral sortant, les prises de position des groupes parlementaires, puis l'élection proprement dite, probablement en plusieurs tours, jusque vers 10h ou 11h.

La TSR, tout comme tsr.ch, sera aussi en direct de Berne pour l'élection à la succession de Samuel Schmid, dès 7h45 sur tsr1.

Le programme

La séance de l'Assemblée fédérale débutera avec la lecture de la lettre de démission de Samuel Schmid. La présidente du Conseil national, Chiara Simoneschi (PDC/TI), rendra hommage au ministre de la défense, avant que ce dernier prononce son discours d'adieu.

Les 246 parlementaires procéderont ensuite à l'élection. Avant qu'ils ne reçoivent leurs bulletins et ne les glissent dans les urnes que leur tendront les huissiers, les groupes parlementaires pourront faire part de leur recommandations de vote à la tribune. L'élection proprement dite pourra ensuite commencer.

Pour être élu, un candidat doit obtenir la majorité absolue des bulletins valables. Les deux premiers tours sont libres. Toute personne recueillant moins de 10 voix au 2e tour est ensuite écartée. Cette règle s'applique aussi pour les tours suivants. Dès le 3e tour, aucune nouvelle candidature n'est acceptée et celui qui obtient le moins de voix est éliminé. Lorsqu'il ne reste plus que deux personnes en lice et qu'elles obtiennent le même nombre de suffrages, le scrutin se poursuit jusqu'à ce que l'une des deux l'emporte.