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Berne va "racheter" des routes cantonales

Berne devrait assumer l'entretien des routes retenues (ici la H21).
Berne devrait assumer l'entretien des routes retenues (ici la H21).
Quatre cents kilomètres de routes pourraient passer sous la houlette de la Confédération. Devant les demandes pressantes de plusieurs régions, le Conseil fédéral propose un marché aux cantons: reprendre ces routes contre une diminution des subventions.

Depuis la planification du réseau en 1960, beaucoup de cantons
demandent régulièrement à ce que des tronçons soient classés routes
nationales. Ces dernières années, plus de trente requêtes ont été
déposées au Parlement.

Après avoir trié, le gouvernement en a retenu dix-neuf
(lire encadré), a expliqué le ministre des
transports Moritz Leuenberger devant la presse.

Conséquences financières

En vertu des règles prévalant depuis l'introduction de la
nouvelle péréquation financière en janvier, les 400 km de routes
supplémentaires deviendraient propriété de la Confédération. Elle
serait aussi responsable de leur entretien et de leur
exploitation.



Coût de l'opération: 350 millions de francs de plus par an pour
les caisses fédérales (150 millions pour l'exploitation et
l'entretien et 200 millions pour l'aménagement). Les cantons
n'auront plus rien à payer.



Mais en contrepartie, le Conseil fédéral leur propose de compenser
les frais supplémentaires à la charge de la Confédération par une
baisse des contributions au financement de mesures autres que
techniques et des contributions globales aux routes
principales.



ats/ant

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Routes triées sur le volet

Parmi les routes choisies figurent la H21 entre Martigny et le Grand-St-Bernard (VS), la H6 entre Berne et Bienne (BE), la H20 entre Neuchâtel et le Col des Roches via Le Locle (NE), la H18 entre Delémont-Est et Hagnau (BL) ainsi que la H10 entre Thielle (NE) et Morat (FR). Quelque 670 kilomètres de tronçons n'ont en revanche pas passé le cap.

Le tri s'est fait en fonction de plusieurs critères. Le futur réseau devra notamment assurer le passage du trafic international de transit, relier la Suisse à l'étranger ainsi que les agglomérations entre elles et desservir les grandes régions touristiques de même que les chefs-lieux cantonaux.

La parole est aux cantons maintenant

Les cantons ont désormais le choix: soit accepter ce marché, soit s'en tenir au statu quo. La consultation dure jusqu'au 30 septembre. Le gouvernement propose parallèlement de biffer du réseau le tronçon de la N4 entre Schaffhouse et Bargen (SH) car il ne répond plus aux critères.

Le projet ne concerne pas les travaux prévus dans les agglomérations de Bâle, Berne, Genève, Lausanne, Lugano, Lucerne, St-Gall, Winterthour et Zurich. Ils seront effectués plus tard dans le cadre des programmes sur le trafic d'agglomération et la suppression des goulets d'étranglement.