Selon la Neue Zuercher Zeitung mercredi, le ministre des Finances
Hans-Rudolf Merz et le chef du département des Transports Moritz
Leuneberger assisteront jeudi à une rencontre entre des
représentants des cantons et une délégation de la
Confédération.
Jusqu'à 22 centimes par litre
Au menu des discussions, une solide augmentation de la taxe sur
les carburants. Selon le quotidien zurichois, l'augmentation de
l'impôt sur l'essence et le diesel oscillerait entre 18 et 22
centimes par litre.
Concrètement, 7 centimes seraient consacrés à la compensation du
renchérissement des projets financés par le fonds
d'infrastructures. Trois à quatre centimes seraient dévolus aux
goulets d'étranglement qui ne seraient pas pris en charge par le
fonds d'infrastructures.
Trois autres centimes serviraient à financer le déclassement des
routes cantonales en routes nationales. Trois à 4 centimes
partiraient pour le financement des gros projets ferroviaires de
"Rail 2030". Enfin, 2 à 4 centimes compenseraient la perte de
recettes due à la baisse du "tourisme à la pompe" et à celle du
prix des carburants.
400 km de routes nationales en plus
Rappelons que Berne avait annoncé en juillet son intention de
faire passer sous la houlette de la Confédération quelque 400 km de
routes cantonales. Coût de l'opération: 350 millions de francs de
plus par an pour les caisses fédérales (150 millions pour
l'exploitation et l'entretien et 200 millions pour
l'aménagement).
Plus récemment, en décembre, le gouvernement avait en outre
dévoilé son souhait d'investir jusqu'à 30 milliards ces 20
prochaines années dans les réseaux routiers et ferroviaires.
Christine Talos
Pas de cumul avec la taxe sur le CO2
Début décembre, le Conseil fédéral avait proposé d'étendre la taxe sur le CO2 aux carburants. Ceci dans le but de réduire les émissions de gaz à effet de serre de 20% d'ici 2020. Cette proposition aurait pour effet de pousser le prix du plein d'essence à la hausse.
Question: la nouvelle taxe sur les carburants va-t-elle s'ajouter à celle sur le CO2? Non, selon la NZZ, qui précise que le Conseil fédéral n'entend pas cumuler les deux augmentations.
En clair, la surcharge de 18 à 22 centimes pour les transports passerait en priorité. Le prélèvement envisagé de 15 centimes pour la sauvegarde du climat serait ainsi abandonné.